dimanche 31 octobre 2010

Un peu en retard...

Deux semaines sans poster ni trier les photos, on a pris du retard! C'est fou ça... Dire qu'on n'a que ça à faire... mais promis on va s'en occuper cette semaine, j'ai déjà fini de trier les photos ce soir... à bientôt pour la suite de nos aventures ;-)

Photos faites par Timo: le zoo de San Diego et Legoland

On est fiers de Timo qui commence à prendre l'appareil pour nos albums :-))

vendredi 15 octobre 2010

Vie quotidienne à quatre dans quelques mètres carrés

17 jours de camping-car nous ont permis de découvrir les côtes de la Californie, Las Vegas, deux parcs nationaux et de lézarder sur les plages de Los Angeles. Après notre première expérience de camping-car au Canada, on était rodés sur la place de chacun pour dormir, l’utilisation optimale des petits placards et la nécessité de tout ranger au fur et à mesure pour survivre et éviter de se prendre un pot de nutella sur la tronche au premier virage.

On a déjà nos petites habitudes. Le premier jour, on fait le plein de victuailles, d’essence, d’eau et on achète les cartes routières utiles au périple, décidé un poil à l’avance. Le matin on déjeune, puis on fait l’école. Certains jours on roule, d’autres on visite, en essayant d’alterner pour éviter d’être trop longtemps sur les routes. Je fais la popotte, Yves gère les multiples branchements du véhicule quand on arrive quelque part et il fait la vaisselle. Les enfants aident à mettre la table et à débarrasser et Timo fait de temps en temps la vaisselle aussi. Yves fait la lessive, je m’occupe de l’organisation du voyage et de coucher les enfants. C’est fou comme on a facilement une nouvelle routine ;-) De vrais Bidochon...

Cette fois-ci on n’avait rien réservé comme camping et on s’est rabattus sur ce qu’ils appellent les RV parks, sorte de parkings à camping-cars munis d’eau, d’électricité, de vidange de chiottes, parfois de réseaux wifi et, pour les meilleurs, d’une piscine pour les enfants. Pour se dénicher un coin, rien de plus simple que Google Map. On entre l’adresse de la ville où on veut faire une halte et on recherche un « RV park » à proximité. Une liste s’affiche avec les commentaires des utilisateurs ou non, selon la notoriété et le succès de l’endroit. Généralement les endroits sont corrects, mais ils manquent souvent du charme qui avait fait nos nuits au Canada. Les petits feux de camp, les chamallows et la bonne franquette n’ont malheureusement pas faits partie de notre programme américain. Tant pis, à chaque pays son caractère. La Californie, le Nevada et l’Utah nous ont séduits par leurs paysages changeants et leurs routes incroyables. La 1 pour descendre de San Francisco à Los Angeles, la 15 pour monter vers Las Vegas et la célèbre 66 nous laisseront des souvenirs impérissables. On a vu plein de beaux endroits et franchement c’était grandiose. Je mettrai bientôt de nouvelles photos en ligne pour clôturer ce chapitre.


Aujourd’hui il est temps pour nous de rendre notre cabane sur roues et de repartir pour de nouvelles aventures. Deux semaines de balnéaires à San Diego, entrecoupées de visites touristiques et de quelques sorties ludiques pour les enfants : Sea World, le mythique zoo et Legoland pour les 12 ans de Timo. On a également projeté de visiter San Diego bien sûr, ainsi qu’Hollywood, Beverly Hills et si possible le downtown de Los Angeles. Bref, tout un programme !

La nouveauté, c’est qu’on va partager ces deux semaines avec notre super Carole nationale et sa fille, Julie. Adrienne et son mari Sewa nous rejoindront de l’Arizona pour un week-end également. Je dois dire que partager mon quotidien avec d’autres personnes que mes trois loulous me fait super plaisir ! Surtout avec des filles ;-), car passer 24h sur 24 avec trois mecs, c’est pas tous les jours de la tarte. Il y a les bons côtés, bien sûr. Chéri et les petits sont globalement gentils, directs, fiables, contents dès qu’on est dehors et qu’on bouge, drôles, câlins, efficaces pour trouver la route et dénicher un bon truc à manger. En gros, faciles à vivre dans les grandes lignes. Et puis, y a de l’ambiance. Les trucs préférés des petits pour se marrer sont de roter à table pour énerver maman (moi dans le rôle) et se raconter pour la millième fois les sketches des têtes à claque qu’ils connaissent par cœur, le tout en hurlant de rire. Puis décider de faire les sauvages dans les lits en se lançant des doudous ou des chaussettes, sales si possible, à la tête. Ça finit forcément mal, mais ils se réconcilient facilement en quelques minutes, généralement après s’être pris une bordée. Quant à chéri, sa technique pour décompresser consiste à piquer des fous rires interminables devant des vidéos bêtes sur Youtube, ce qui conduit les petits à venir squatter le PC avec lui au lieu d’aller se coucher. Bref, tout ça pour dire que la vie avec eux ressemble étrangement à une joyeuse colonie de vacances bordélique. Beaucoup d’amour, des fous rires et des bonnes engueulades.

Quant ils sont de bonne, bien sûr. Car si l’un d’entre eux est de mauvaise, ou pire, si moi je me lève du pied gauche, et bien tout cela se transforme en champ de bataille vite ingérable. La solution est de sortir de notre cagibi vite fait et d’aérer tout le monde. Mais si par malheur c’est l’heure de l’école, le moment de manger ou d’aller se coucher, le ton peut monter rapidement et ensuite je n’ose plus sortir du camping-car de peur de croiser nos gentils et calmes ( !) voisins retraités dans leur beau camping-car immense - et qu’ils nous traitent de parents indignes.

Forcément qu’au bout de quelques semaines de fréquentation masculine intensive, si on n’y fait pas attention, on pourrait facilement se mettre les doigts dans le nez à table et décider de changer de t-shirt une seule fois par semaine. Alors je lutte pour imposer quelques règles de base aux petits : non on ne fait pas de concours de pets puants car justement c’est immonde, et oui, on met ses chaussettes sales dans le sac prévu pour. Merci. Et on attend pour commencer à manger que je sois assise et servie. Quant à chéri, j’explique : non, on ne peut pas manger que des steaks et des pâtes. Une salade avec une tranche du pain, c’est aussi un repas. Et j’aimerais bien qu’il marche au rythme des enfants et non pas cinquante mètres devant. Oui, je sais, les enfants traînent. Ils jouent en fait. Voilà voilà.

C’est comme ça qu’on devient une mégère râlante, limite sergent major impitoyable. Hélas.

Sinon, tout va bien, hein. Des amours, je vous dis. Adorables, un poil caractériels, bons vivants. Des mecs, quoi. Certains diront que j’exagère. Qu’ils viennent passer une semaine avec nous ;-) . D’ailleurs je vais demander à Carole de témoigner et d’écrire quelques lignes sur ce blog après deux semaines avec nous, juste pour rire, si elle n’a pas fui avant ;-)

Que dire d’autre sur ces 17 jours ? On a aimé visiter l’ouest des USA. C’était beau, incroyable parfois, aride d’autres. Très chaud et très froid. Contrasté. J’ai encore 200 photos à trier pour vous montrer les bons moments qu’on a passés et je dois mettre à jour la page USA afin de laisser des infos pratiques utiles si d’autres fous veulent tenter l’expérience un de ces 4.


Enfin, dernière petite touche dans la série « je râle mais je suis pas méchante », j’aimerais parler d’une chose que je n’ai pas assez lue dans les récits de famille en voyage longue durée, c’est le problème de l’intimité du couple. Car, entre les chambres communes, le camping-car, la proximité constante et Timo qui du haut de ses 12 ans n’a pas sommeil avant 11 heures le soir … quand c’est qu’on baise, nom d’un chien ???? (Pardon papa et maman, belle-maman aussi pour ce côté trivial et limite vulgaire, mais c'est une sacré réalité) Chéri tu me manques...........

Et ne me dites pas d’utiliser les toilettes des campings, elles sont non mixtes et les portes sont battantes, quand ce n’est pas un rideau. Quant aux petits matins tôt discrets, et bien rien à faire, on pionce tous jusqu’à huit heures, crevés du jour précédent, car les voyages, ça fatigue ! Bref, on a une moyenne de galipettes catastrophique. Heureusement qu’on fait de temps en temps chambre à part des enfants à l’hôtel… mais ça coûte cher. Va falloir économiser sur les parcs d’attraction si ça continue, allez expliquer ça aux enfants ;-))

Sur ce, profitez de vos jolies chambres à coucher, roucoulez et à bientôt avec plaisir pour quelques photos, infos et pensées hautement philosophiques…

mercredi 13 octobre 2010

Photos: Bryce Canyon dans l'Utah

Après quelques jours sur Las Vegas, départ pour les grands espaces. Première étape, Bryce Canyon et ses hoodoos magnifiques. Le paysage vaut le détour, même si les nuits sont glaciales en cette période de l'année.

jeudi 7 octobre 2010

mercredi 6 octobre 2010

Kilomètres, bourrelets et bonheurs

Que le temps passe vite ! On est arrivés hier à Las Vegas et je n’ai rien écrit depuis des lustres. Non pas qu’on soit stressés, simplement entre l’école aux enfants, les repas et la route à faire, plus les excursions à organiser la moindre, les jours passent rapidement. Il me semble même qu’ils se succèdent de plus en plus vite. Alors petit retour en arrière…

On est partis de San Francisco en camping-car le 28 septembre. Objectifs : descendre la célèbre route 1 jusqu’à Los Angeles, puis rejoindre Las Vegas, Zion Park et Bryce Canyon un peu plus loin. En route on s’arrête quand on veut, où on veut, en fonction du moment, rien n’est réservé comme emplacement de camping. (Parfois l’ambiance est grandiose comme à Big Sur, d’autres fois on se demande ce qu’on fout là - comme aux Dunes RV, qui est franchement morose comme camping, mais qui offre l’occasion de découvrir des dunes de sable magnifiques.)

La route 1 (Hwy 1) est carrément bluffante, mythique, surprenante, changeante. On est sous le charme (voir les photos ici si jamais). Les points forts du trajet : Monterey et son célèbre aquarium, Big Sur et ses oiseaux, les éléphants de mer à Piedras Blancas et les dunes de sable de Pismo Beach. On a pris ensuite la route des vins: la 154 de San Luis Obispo Bay à Santa Barbara. En fait il il y a surtout une ville et ses environs à ne pas rater : Los Olivos. Car la route des vins ne s’étale pas très loin. Pendant qu’on y était on a poussé jusqu’à Solvang, sorte d’OVNI danois kitch posé là qui a l’avantage de proposer des monstrueux gâteaux délicieux. On a malheureusement un peu zappé Santa Barbara, car on devait traverser tout Los Angeles pour échanger notre camping-car pourri - et refoulant des égouts, charmant ! - pour un autre tout beau tout neuf. Après la transaction, somme toute rapide, on a roulé et roulé encore pour ressortir de Los Angeles direction Las Vegas. C’est immense et ça bouchonne sec. Dieu merci les enfants avaient de quoi s’occuper, car on est arrivés seulement à 7 heures le soir à Newberry Springs sur la 40, dans un camping totalement désertique, dans les deux sens du terme. Pour rouler un peu sur la 66, il faut contourner le désert par la droite et cela prend une heure de plus. Qu’importe ! Un p’tit déj’ au Bagdad Café vaut largement le détour ;-)

Pendant que les kilomètres défilent, on a pris l’habitude de papoter avec Yves. Enfin je lui raconte mille trucs, pauvre homme, et il participe du plus gentiment qu’il peut, c’est un mec quand même ;-). Je me mets à refaire le monde, à ré-inventer notre mode de vie, à lui expliquer pour le énième fois à quel point il faut qu’on améliore notre pédagogie éducative, etc. Jusqu’à ce qu’un des enfants se mette à geindre pour une quelconque raison (soif, faim, pipi, frère énervant, objet disparu, problème technique). Là il s’agit de trouver une solution très rapidement avant que tout le monde se mette à s’énerver et ruiner mes théories vaseuses sur l’exemple de patience que nous devons montrer aux enfants (hum). Timo dit que j’ai un principal pouvoir, celui de retrouver en une minute les objets perdus (petite pièce de Lego ultra précieuse, crayon gris avec gomme, personnage Gormiti planqué sous le siège, etc.)

Disons que l’espace réduit augmente facilement les prises de tête et qu’on a tous une sacrée personnalité. Les chiens ne font pas des chats… Mais comme nous sommes des parents formidables, on résiste farouchement à l’envie d’abandonner un enfant au bord de la route – Yes, we can. On met par exemple la musique plus fort dans le camping-car pour éviter de les entendre… ou on les colle une heure devant un film sur notre lecteur DVD portable. Pathétique, je sais, mais je vous mets au défi d’occuper deux p’tits mecs de 6 et bientôt 12 ans pendant 7 heures de route ! Alors, pendant le film, de temps en temps, je leur crie : « Regardez comme c’est beauuuuuuuuuuuu » et ils lèvent parfois la tête pour me faire plaisir. On continue notre chemin, coupables mais satisfaits.

Dans la foulée des blablas, avec Yves on adore se fixer de nouvelles bonnes résolutions (faire des abdos, arrêter les biscuits) puis on décide que non, finalement, on n’a pas très envie de ces contraintes. Y en a tellement dans la vraie vie ! Et le soir, on se fait un petit apéro dehors, devant le camping-car, en cuisant notre steak. Le lendemain on rentre le ventre pour fermer notre pantalon, en faisant quand même une petite grimace discrète, parce que y a plus sexy que les bouées de sauvetage… Et on se dit qu’on se mettra au régime en Asie, enfin si on en a envie…

Le voyage favorise le lâcher prise. Adieu coiffeur, balance et hauts talons. Rien n’est moins sûr que le résultat final, il va peut-être falloir m’envoyer dans une clinique très chère afin de me reciviliser avant que j’ose remettre les pieds dans le monde strict et slim du monde du travail. Et j’espère que chéri va continuer à m’aimer un peu, malgré ma tête hirsute, ravie, mais hirsute. Loyal jusqu’au bout, il a décidé d’accompagner mon attitude laxiste et on a choisi ensemble de ne plus se couper les cheveux pendant une année. On se rase la moindre quand même, on se lave, on met une culotte propre, tout ça, tout ça, mais le reste on laisse à l’état brut. Advienne que pourra. Tant qu’on ferme le pantalon de voyage, ça va….Chéri va-t-il fuir un jour dans les bras d’une jolie petite jeunette, mince et siliconée ? Peut-être. On verra bien.

En attendant, quel plaisir de pouvoir se laisser aller à vivre, tout simplement. Après toutes ces années de stress, de régimes ratés, de timing flippant entre enfants, nuits blanches, études, écoles, pédiatres et boulot. Juste profiter des paysages, manger du pain perdu au Bagdad café, boire une bière le soir, rigoler le matin avec les enfants et plaisanter avec chéri, le long des routes du désert… D’ailleurs, j’ai lu dans le Marie-Claire Canada que ce qui déprime les gens ce n’est pas la vie quotidienne mais les efforts incessants que l’on doit fournir pour ressembler au modèle fixé par les diktats de notre société. Et ce sont les femmes les plus touchées. Femmes séduisantes, mères de famille équilibrées, amantes aimantes, travailleuses disciplinées, etc. Alors, fuyons le temps d’une année tout ceci et PROFITONS ! Notre voyage est génial, magnifique. Notre seul challenge est d’arriver à vivre ensemble (et c’est pas toujours facile), alors essayons d’y mettre toute notre énergie ;-)

Aujourd’hui ce sera Circus Circus avec les enfants, puis les rues de Las Vegas à la tombée de la nuit, spectacle au Bellagio…

Les photos suivront. Bises

vendredi 1 octobre 2010

Photos: de San Francisco à San Luis Obispo par la route 1 !

... et en camping-car, quelques photos avant un prochain message explicatif ;-)

San Francisco, un vrai coup de foudre

Une ville super agréable, vivante, sympa, qui nous a bien tapé dans l'œil... Nous avons profité de chaque instant et visité l'exploratorium, le Golden Gate Park, Chinatown, Japan Center, la baie et mangé tous les jours dans une petite rue bien animée, la Polk Street, derrière notre hôtel.