samedi 29 janvier 2011

Visiter Kep et guérir de l'arachnophobie :-)


Un brin de tourisme

Kep est une petite ville du Sud du Cambodge accessible par bus depuis Pnomh Penh en quatre heures environ. Réputée pour son calme, sa plage et ses fameux crabes délicieux accompagnés d'une sauce poivre et citron, la ville compte de jolis resorts perchés sur les collines avec vue sur la mer et piscines agréables. Parfaite pour se délasser et visiter les environs, Kep permet de passer quelques jours sympas et relaxants. Nous y avons séjourné deux semaines, peut-être que cinq jours auraient suffi. La ville est calme, allongée et réserve un mélange de très beaux endroits et de ruines. De nombreuses maisons sont complètement détruites et abandonnées ce qui crée une impression de ville fantôme. Ces bâtiments ont été détruits pendant le régime de Polpot et aujourd'hui, petit à petit, la ville se reconstruit.

Nous avons exploré les environs et nous recommandons de visiter les grottes de Phom Chnougk et de Kompong Trach, d'aller déguster des crabes sur la plage de Angkaul Beach, d'escalader les collines jusqu'à leur sommet et de passer un peu de temps sur les plantations de poivre. Si vous aimez les plages, profitez d'une journée sur l'île du Lapin en face. Nous avons particulièrement aimé manger chez Ana, petit resto local au centre ville, la nourriture est bonne et pas chère, l'accueil chaleureux. Ana vous proposera des infos et orgarnisera pour vous ce dont vous avez besoin.

La ville de Kampot, à 45 minutes de tuk-tuk, permet d'aller faire quelques courses au marché local et de de profiter de quelques bons restos. Le trajet permet de profiter de la vue sur les paysages campagnards locaux.

Le concept pour se déplacer est simple, trouver un bon conducteur de tuk-tuk et le garder pour explorer ce qui vous intéresse. Ou louer une mobylette et y aller par vos propres moyens, avec une bonne carte. Quant aux tuk-tuk, nous avons apprécié la compagnie de Ti (+855) 097 6567 594) et celle de Menassy Mom (+855) 0978463 916 qui parle pour sa part très bien le français.


Intermède animalier...


Selon Wikipédia, "Le traitement d'une phobie spécifique comme l'arachnophobie dans une perspective cognitivo-comportementale repose principalement sur différentes techniques d'exposition au stimulus anxiogène visant à obtenir une habituation et une extinction de l'angoisse."

Certes. Nous profitons largement de notre petit séjour à Kep dans ses magnifiques collines, pour mettre en pratique cette technique grâce à nos charmantes colocataires. Petites (taille de ma main), discrètes (dans la salle de bain, sous le lit, à côté de la table de nuit, sur la porte, derrière la porte, etc.) et dociles (Yves leur a couru après pendant qu'elles bondissaient super vite - oui elles bondissent!!), les araignées ont débarqué dans notre vie et ne nous ont plus lâchés. Est-ce par ce qu'Yves en a massacré une la première fois? Peut-être. Pardon, ok? Là, on est épuisés, on dort collés les uns aux autres en priant le Dieu des araignées de nous foutre la paix, merci bien. Même le staff de l'hôtel, charmant, ne peux pas les empêcher de revenir, c'est dire.

Dans le rôle du sauveur sans peur: Yves armé d'un balais, de chaussures et d'un courage sans fin
Dans celui des angoissés complètement hystériques : Timo en pôle position, suivi de Sophie et Arno.
Et la super star of course : l'araignée de Kep (et ses nombreuses copines). Paix à son âme.

Dans la vie, y a le rêve et y a la réalité. J'ai donc le triste devoir de vous dire que le joli petit bungalow de paille, c'est bien sur la carte postale. Car si le cadre est merveilleux pour vous, c'est également un petit paradis pour les bestioles. Moustiques, mille-pattes, chenilles, scorpion (hé oui), grenouilles, crapauds, puces, punaises, souris, geckos (et leurs gentilles pétoles qu'on se colle sous le pied le matin en allant au petit coin), lézards, blattes, scarabées, guêpes, chiens hurleurs, coqs gueulards, dindons gloussants, papillons de nuit (de toutes tailles et pas tous jolis) et bien sûr les fameuses araignées, petites, grosses, poilues, bondissantes.

Vive les petites chambres d'hôtels. Oui je sais, elles ne sont pas toutes parfaites et certaines sont bien bruyantes, mais tant qu'à faire, je rpéfère le bruit des klaxons pour un moment... Pardon à tous les charmants resorts que nous avons fréquentés, franchement, le service est bien, les endroits magnifiques et tout le monde est gentil, mais, je crois que dorénavant, les bungalows, c'est fini pour nous. Basta così.

Nous poursuivons notre périple demain. Au programme, deux jours à Pnomh Penh pour faire nos visas pour le Laos et nous ressourcer en menu shopping utile (pharmacie, cahiers, quelques jouets pour les enfants). Ensuite nous partons visiter les temples d'Angkor avant de remonter progressivement sur le Laos, en profitant des merveilles qui nous attendent en route :-)).

Quelques photos de nos derniers jours à Kep

lundi 24 janvier 2011

Y a quoi dans mon sac à dos de fille ?

(…chéri rajoutera son grain de sel et ses astuces quand il aura 5’, pour l’instant il court dans la montagne et c’est carrément bon pour son moral et sa santé )

Après six mois à bourlinguer, on réalise à quel point un bon sac à dos bien rempli permet d’être serein. Ainsi, si certains sont prêts à se lancer à leur tour sur les routes, voici quelques petites astuces…

Pour un grand voyage, l’idée est d’emporter le strict nécessaire, car un sac se remplit bien vite et il s’agit de pouvoir le porter sans se bousiller le dos. En route, chaque nouvel achat devra être utile ou remplacer un autre article qui touche à sa fin. Une nouvelle crème de jour remplacera un pot vide, une petite robe prendra la place d’un vieux T-shirt usé. Pour les bouquins, le top est d’échanger en route, il y a plein d’endroits pour le faire, même s’il faut bien avouer que les bons livres en français ne courent pas les rues.

Au niveau du matériel de base, nous avons principalement utilisé les services et compétences de l’équipe de Terres d’aventures à Genève, mais il y en a d’autres très bien partout, le concept étant d’acheter peu mais d’excellente qualité car tout sera utilisé longtemps. Nous y avons acheté notamment les sacs à dos, chaussures de marche, sacs de couchage. Pour les pantalons de voyage et les sous-pull en merinos, nous sommes allés chez Palmieri à Aubonne (on avait reçu un bon et il nous a super bien conseillés).
Photo piquée ici
Voici donc ce que j’ai mis dans mon sac à dos Deuter Traveller (55L + 10)
– après six mois d’utilisation, je le trouve toujours aussi bien, contenance, rangement, facilité d’utilisation carrément top :

Les trucs indispensables à glisser dans son sac

Appareil photo, portable (contact avec les proches - mails, Skype, Facebook- blog -, organisation du voyage, école des petits), iPod, + tous les câbles et recharges qui vont avec, affaires d’école des loulous, 2-3 livres, un agenda papier pour noter les infos utiles à avoir sous la main quand on arrive quelque part, stylo, un guide Lonely du coin, une lampe frontale et un couteau suisse.

Une petite laine (polaire), une veste de pluie, deux pantalons, deux robes légères, quatre T-shirts et un manche longue en laine merinos, une chemise ou tunique, un maillot, un paréo, une chèche – plus sympa que le bob de base pour se protéger du soleil (sert aussi à s’essuyer le visage, les mains, bref le chiffon de base), cinq culottes, deux soustifs, 3 paires de chaussettes de qualité, une paire de tongs, des sandales (les Teva sont très bien) et des bonnes chaussures de marche genre Goretex, un spray anti-moustique, une trousse de toilette sommaire (brosse à dent, dentifrice, crème de jour, crème solaire, peigne, savon, shampoing, après-shampoing, rasoir, tampax, lime à ongle, coupe-ongle, quelques machins pour tenir les cheveux, mouchoirs, huile et déo).

Petit porte monnaie, petit sac à main en bandoulière, copie des billets d’avion, cartes de crédits (2 si possible), Travel Cash, passeport, carte identité, carnet de vaccination, carte maladie, carte Rega, livret ETI, TCS, numéros des ambassades suisses et des banques en cas de vol ou perte des cartes et copie de tout ça scannés sur Google docs. Planquer les papiers importants et les cartes de crédit dans les safe des hôtels ou les avoir sur soi. J’ai opté pour la solution pantalon de voyage avec fermetures éclair et grand T-shirt pour les jours de voyage. Certains préfèrent les bananes toutes plates sur le ventre, sous le pantalon, moi ça me donne chaud.

Les petits bobos typiques du voyage et la trousse qui va avec

Piqûres en tout genre, rhume (merci la clim’), mal de gorge, égratignures, cloques, coups de soleil, mal de tête, diarrhée (ou l’inverse), quelques nausées dans les bus. C’est à peu près tout ce qu’on a eu, avec en prime une petite poussée d’eczéma pour ma part (j’en avais pas eu depuis 12 ans ??!) et une magnifique infection gynéco (super top en voyage). Voilà voilà, vous savez tout.

Au niveau des médics, il y a donc la base : désinfectant, sparadrap, anti-douleurs, anti-fièvre, antibiotiques, anti-palud, la crème qui guérit tout genre Bépanthène, du Carmol, du Rescue, de l’Arnica, de l’Imodium, du Bioflorin, de l’extrait de pamplemousse pour les fois où la nourriture est un peu limite question hygiène, du Parapic, du Fenistil, etc. Pour une trousse parfaite, demandez à votre pharmacien et allez voir des infos à ce sujet sur le site Safetravel.ch. On s’est bien sûr fait vacciner selon les indications de l’hôpital de Genève, maladies tropicales. Entre nous, il faut prévoir un peu de temps, histoire de ne pas cumuler les piqûres.

Les trucs utiles à prendre en plus s'il reste de la place...

housse protège sac, moustiquaire (mais y en a quasi partout), sac de couchage et sac à viande (nous ont surtout servi au Canada et USA), bassine pour faire la lessive, gourde (mais on peut aussi voyager avec des bouteilles en PET), corde et pincettes (si on fait sa lessive soi-même mais nous on la donne à faire, ça fait marcher les petits commerce du coin. Et franchement à 1 $ le kilo, ce serait dommage de frotter ses petites culottes alors qu’il y a tant à faire, ou à ne PAS faire justement :-).

Quelques astuces de base pour l'esprit tranquille

  • Bien calculer les distances avant de prévoir son itinéraire
  • Prévoir du temps pour faire les choses
  • Avoir toujours du liquide en petites coupures sur soi, et 100 $ planqués quelque part
  • Rester toujours poli, même quand visiblement la personne mériterait le contraire
  • Bien se laver les mains, souvent
  • Ranger ses affaires séparément dans des sacs plastiques
  • Mettre ses affaires utiles au quotidien dans un endroit facile d’accès
  • Manger local, consommer local au maximum
  • Savoir dire merci, bonjour, au revoir dans la langue locale
  • Respecter les codes locaux de bonne conduite (merci les guides de voyage pour les infos)
  • Toujours vérifier que les taxis aient des compteurs sinon bien négocier le prix avant
  • Ne pas avoir peur des animaux, ils ne sont souvent agressifs que si on les ennuie
  • Vérifier la literie avant de se coucher et de se faire dévorer par les puces
  • Ne pas oublier d’avoir des mouchoirs avec soi pour les arrêts pipi « en brousse »
  • Ne pas hésiter à demander de l’aide et des conseils aux gens du coin

Pour tout le reste, y a Internet, les supermarchés et marchés locaux et l’art de se débrouiller en fonction de la situation.

Un zeste de patience, beaucoup d’humour, un esprit curieux et le tour est joué, on s’en sort toujours. Car voyager est une chance, un bonheur, une liberté...

PS: Amis voyageurs, si j'ai oublié des trucs essentiels, n'hésitez pas à les partager dans les comm', merci!

vendredi 21 janvier 2011

Visite à l’école de français à Kep

Nous sommes allés avec les enfants vendredi après-midi à «école pour tous», l’école de français à Kep, association Chaul Rean Taing Os Knea. 

 Leur objectif est d’offrir des cours de français aux petits et grands, ainsi que des activités créatrices et sportives aux enfants. Le tourisme dans cette région étant essentiellement de nature francophone, l’étude du français est un véritable atout pour la population locale.

L’association, initiative de Sokphal Ngo Sisowath, a ouvert ses portes aux premiers élèves en février 2009. Actuellement ils construisent une deuxième salle de classe et fourmillent d’idées pour développer leurs activités. Bénévole, l’équipe est jeune, dynamique et motivée. Seuls les employés khmers sont payés pour leur travail.

Nous avons été touchés par leur accueil et par leur engagement auprès des enfants et des personnes de la région. C’était l’heure des loisirs, les enfants jouaient au foot, à la pétanque et travaillaient à des projets créatifs. Marc Benkemoun, directeur et animateur du centre de loisirs, nous a fait visiter les locaux et présenté leurs projets. Four à bois, potager, salles de classe, terrain de jeux, tout est fait pour apporter un maximum aux enfants, avec les moyens du bord. Nous avons été très surpris d’apprendre que l’école publique n’était pas tout à fait gratuite pour les enfants. Les professeurs gagnent seulement 30 dollars par mois. Ils demandent alors un peu d’argent aux familles, mais les plus pauvres d’entre elles ne peuvent pas payer.

Les enfants que nous avons vus hier font majoritairement partie de cette population en difficulté. Ils viennent à l’école de français tous les jours, l’objectif étant de pouvoir s’en sortir une fois adulte, grâce à un bon bagage de base. L’association tourne grâce aux dons et à la bonne volonté de son équipe, qui n’hésite pas à retourner travailler ponctuellement en dehors pour subvenir à ses propres besoins.

Merci encore à Marc, Lucie, Anastasia et Célia et tous les autres, pour leur chaleureux accueil et bravo pour leur énergie positive et leur engagement. Chapeau ! Nous leur souhaitons le meilleur pour l’avenir de l’association et bonne chance à tous les jeunes pour qu’ils puissent y trouver un tremplin pour leur avenir.

A la question : « De quoi auriez-vous besoin aujourd’hui ? » Marc a répondu : Tout nous est utile bien sûr, mais je serais très heureux d’accueillir un tailleur de pierre ou un sculpteur, qui viendraient apprendre leur métier aux jeunes, un cuisinier qui puisse utiliser le four à bois pour des ateliers (pain, pizza, nourriture européenne et khmer si possible). Ce serait génial d’avoir aussi des cours de cirque pour monter un spectacle ! Une des idées étant de monter des manifestations et de récolter des fonds avec les enfants tout en produisant quelque chose.

Avis aux amateurs bénévoles !  

Pour prendre contact, Célia Fernandez, chef de projet, email : celiafernandez66[@]gmail.com

Liens utiles :

Pour découvrir l’école et ses activités grâce à leur site
Pour lire leur dossier de présentation complet
Pour les soutenir, soit ponctuellement soit par un parrainage annuel.
(ils manquent encore de matériel pédagogique et sont en train de créer une bibliothèque)

jeudi 20 janvier 2011

Photos: Kep au sud du Cambodge

Crabes, plage, grottes, tuk tuk, plantation de poivre, on visite la région. Fred est resté avec nous quelques jours. On loge au Kep Lodge.


mardi 11 janvier 2011

Le point après six mois de voyage...

Texte de chéri ;-)

Que le temps passe vite. Voilà bientôt 6 mois que notre aventure a commencé. Le 19 janvier, nous serons pile poil à la moitié de notre voyage et nous commencerons à nous rapprocher de notre retour avec, sans vous le cacher, un mélange de tristesse et de joie. Tristesse parce que pour tout vous dire, on s’y habitue à cette vie. Depuis 9 semaines que nous sommes en Asie, nous n’avons jamais mis la table, ni préparé notre repas, fait la vaisselle, fait notre lessive, fait le ménage, fait les courses, fait notre administratif, en fait, on fait rien et c’est vachement cool (le retour risque donc d’être vraiment terrible). Triste aussi parce que nous vivons quelque chose d’unique, de vraiment magique et qu’on aimerait que ça ne s’arrête pas déjà. Il y a bien sûr des moments moins drôles, j’ai même eu mon premier coup de blues quand Carole et Marcos sont rentré en suisse il y a deux jours, je serai bien allé avec eux juste un petit moment pour revoir la maison, les amis, la famille, pour manger un bon tartare, une fondue ou un bon pain avec du fromage, pour aller me faire un bon ciné avec un pote et pour faire une ballade en raquette dans le jura ou un tour en vélo avec mon frangin. Mais tout cela viendra bien assez vite et le 13 juillet va arriver sans qu’on s’en rende vraiment compte. Et hop, un jour on sera là comme avant, rien n’aura vraiment changé sauf peut-être dans nos têtes.



Le 6ème mois, c’est aussi le moment de faire le bilan à mi parcours et de faire une analyse de ces deux derniers mois en Asie (6 semaines au Vietnam et 3 semaines en Thaïlande). Premièrement, ces deux pays sont très différents, même si on ne peut pas encore vraiment parler de la Thaïlande car pour le moment on a vu que Bangkok et Koh Chang (on reviendra en Thaïlande en avril pour faire le nord et le sud et pour vous en dire un peu plus). Par contre, on a adoré le Vietnam de par l’authenticité du pays, la simplicité de la vie et la gentillesse des habitants, même si les premiers contacts sont plutôt froids et distants, les gens sont en fait d’une extrême bonté. La Thaïlande c’est autre chose, on voit que le business marche ici depuis longtemps et que c’est une affaire qui roule plutôt bien. Le revers de la médaille, c’est qu’ils sont dépassés par presque tout. Trop de monde, trop de voiture, trop de déchet, trop de pollution et trop de prostitution aussi avec son lot de vieux européens (et de jeunes) avec des filles thaï, pas cool !!! Pas évident non plus de gérer l’explosion d’un pays (y a du boulot dans le secteur de l’écologie), Bangkok est une ville de folie, 50 km de long et 10 millions d’habitants, attachante et étouffante à la fois, on adore ou on déteste car beaucoup trop de monde, de voitures et surtout de bouchons, on peut facilement mettre une heure pour faire 10 km en taxi. Les réseaux de transport sont très moyens et pour se déplacer c’est un vrai cauchemar.



Côté finance par contre c’est le paradis, et donc « moi content ». Le budget a été coupé en deux par rapport au Canada et au USA et avec un petit effort on pourrait même le couper en trois. On se loge pour Chf 30.- à 50.- par nuit pour toute la famille (pour Chf 30.- c’est du sommaire, mais pour Chf 50.- ou un peux plus on peut avoir la piscine et l’air conditionné). On mange pour trois fois rien et en plus c’est bon. Repas le moins cher au Vietnam Chf 6.- pour quatre et en Thaïlande Chf 2,50 pour trois (un Pad Thaï, une salade de Papaye verte et une assiette de poulet avec du riz plus une grande bouteille d’eau), rien à dire. Si on continue comme ça on risque de rentrer dans notre budget et de rattraper les dépenses excessives des 3 premiers mois, j’y travaille. Côté famille, ça roule plutôt bien, on commence à vraiment bien fonctionner et je crois qu’on va finir ce voyage à 4 et rentrer tous ensemble avec pleins d’étoiles dans les yeux. Les enfants ont grandi et ils ont bien changé. Sophie et moi allons bien, même si on a un peu perdu et mis entre parenthèse notre place de couple et qu’on est plus des parents et des copains (faudra que ça change au retour car je veux retrouver ma Soph et elle veut retrouver son Yves). Pas évident le 24h/24 pendant 12 mois, y à mieux pour le couple et la libido, mais bon on le savait et on s’y était préparé, donc ça va le faire.



Pour finir cette analyse, après deux mois en Asie, je dirais simplement qu’on est des « gros nazes » et qu’on à encore beaucoup à apprendre de la vie (quand je dis on, c’est pas uniquement Sophie, les enfants et moi, c’est nous tous, les soi-disant riches de cette planète). Après quoi courrons-nous tous ? Qu’attendons-nous de notre vie et de notre existence ? Qu’avons-nous envie de partager et de vivre ? Nous sommes si riches mais si pauvres en même temps, nous avons presque tout mais nous sommes souvent si seuls, nous croyons encore qu’avoir et posséder plein de choses nous apportera le bonheur alors que nous sommes les champions du monde des antidépresseurs. Nous faisons fausse route et on dirait que presque personne ne réalise que nous allons tout droit dans le mur et que la facture sera salée. En réalité, on veut toujours plus ou on veut justement le truc qu’on n’a pas. Les blancs veulent être bronzés, font du solarium, se paient des crèmes pour bronzer, quitte à choper un cancer de la peau, et ceux qui ont la peau foncée dépensent des fortunes pour des crèmes qui rendent la peau plus blanche. Y a comme un truc qui m’échappe… Ici, les gens n’ont peut-être pas grand-chose mais ils ont des familles et un cercle d’amis unis et soudés sur qui ils peuvent compter (pas comme chez nous où on n’ose presque pas demander un service par peur de déranger ou de perturber le programme). Ici, ce sont les rois de la combine et même si c’est souvent le grand bordel, ça marche quand même et surtout, ils vivent beaucoup plus simplement sans chercher à avoir sans arrêt plus ou mieux que le voisin. Ils ont l’air d’aller mieux que nous alors qu’ils n’ont pas le dixième de ce que nous avons. Nous réfléchissons trop et à force d’avoir le luxe de nous poser mille questions sur la vie et sur notre petite existence, on oublie tout simplement de vivre et d’être heureux. Une fois de plus, nous avons encore du travail…

dimanche 9 janvier 2011

Photos: visites des îles du Sud et rencontre avec les éléphants

Souvenirs. Une journée découverte des îles du Sud de Koh Chang: Koh Mak, Koh Wai, Koh Ya... Poissons, snorkling, farniente, la belle vie, encore!

le lendemain, nous avons passé une après midi au camp d'éléphants Ban Kwan Chang au nord de l'île, camp supporté par la fondation d'Asie pour la protection des éléphants :-). Des moments vraiment merveilleux au contact de ces magnifiques animaux et de leurs cornacs et familles... Ambiance zen et magique.

PS: même Carole est grimpée à cru sur les éléphants!

lundi 3 janvier 2011