lundi 28 mars 2011

Une journée à L'Elephant Nature Park, Chiang Mai

Timo avec la plus vieille femelle du groupe
Il y a encore 3 ou 4'000 éléphants en Thaïlande, dont la moitié sont domestiqués et l'autre vit dans des réserves naturelles. Le tourisme occupe une bonne partie des activités des éléphants domestiqués d'aujourd'hui: tours en éléphants, shows, etc. Certains éléphants sont brutalisés et vivent dans des conditions difficiles, il faut bien se renseigner avant afin d'éviter de cautionner n'importe quoi. Notre première expérience à Koh Chang avait été merveilleuse et respectueuse, le camp Ban Kwan Chang étant supporté par la "Asian Elephant Foundation". Timo n'avait pas pu en profiter puisqu'il était en vacances chez son papa, on a donc décidé de lui offrir aussi l'occasion d'approcher ces magnifiques animaux. Le camp qui correspondait le mieux à nos attentes est l'Elephant Nature Park.

Notez qu'on a failli ne jamais y aller...D'abord, quand Yves a vu le prix, il a a failli avoir une attaque: "75$ par personne pour la journée découverte! C'est super cher! Et mon budget?". Chez nous, c'est souvent comme ça,Yves compte - Dieu merci- et moi, je dépense. Bon, soyons francs, je ne suis pas particulièrement dépensière, mais je ne compte pas, j'aime profiter de la vie, visiter des trucs, faire des cadeaux, bien manger, faire plaisir aux enfants.... ce qui ruine le budget d'Yves à tous les coups. Surtout qu'à ce tarif là, même à deux , cela représente une journée de voyage pour nous, car on tourne entre 100 et 150 $ max par jour pour les 4. Du coup, j'ai du un peu négocier, surtout argumenter "Mais chéri, le camp est bien, il soigne, il protège, il accueille des pauvres éléphants en détresse et ça coûte cher tout ça" et finalement "Ce que femme veut...", vous connaissez la musique ;-).

Ensuite, je me précipite sur le site pour réserver deux places (5000 baths) et là, très fière de moi, je coche au dernier moment paiement en dollars, Yves m'ayant bien expliqué qu'en ce moment il est avantageux pour nous. Sauf qu'en fait cette magnifique petite option n'a pas du tout converti le montant, elle a juste donné un message - après transaction: "Merci pour votre paiement de 5000 dollars!". Argh, j'ai bien senti le coup de chaud!

- Euh, chéri ? Gentille petite voix douce
- Mmmm ? Vague grommellement du mec plongé dans son iPod
- J'ai fait une connerie, au lieu de 5000 BT j'ai payé 5000$, je me suis trompée, j'ai coché un machin et ça n'a pas bien fonctionné, mais c'est pas de ma faute, je te le jure, enfin bref, voilà voilà... Sourire crispé, genre "on reste calme ok?"
- Quoi ????? Annule immédiatement ! Ceux qui connaissent Yves peuvent imaginer sa tête à ce moment-là, pour les autres, piquez-lui une fois le denier morceau de Toblerone devant son nez et vous la connaîtrez...

Il n'a rien dit de spécial, même pas une petite insulte ou un très gros mot, mais ses sourcils sont particulièrement expressifs... J'ai tout de suite actionné l'option "réparation immédiate de ladite connerie", genre t'inquiète, je vais trouver une solution. Hop, Skype, Hop, UBS.... tiens même à 5 heures du mat' -décalage oblige- ils répondent au téléphone, c'est merveilleux. Hop, explications au gentil monsieur suisse-allemand-qui-parle-très-bien-le-français (ils sont merveilleux ces suisse-allemands, je vous le dis). Disons qu'il ne s'est pas moqué, il était bien trop poli, mais cela l'a amusé. Oui, amusé, alors que j'étais en train de transpirer sous le regard très fâché et flippé d'Yves. Pour le coup 5000 dollars, c'est le budget de plus d'un mois de voyage... Hop, il faut en fait téléphoner au système de paiement en ligne thaïlandais, Visa ne fait rien de spécial dans ce genre de cas, il faut annuler avec l'autre. Ok, je me lance dans un magnifique téléphone en anglais avec un employé thaï... Résultat efficace et rapide, je reçois un email après quelques minutes me rassurant sur le fait que le paiement a été bien fait en bath et non en dollars, je peux respirer. Yves m'aime toujours, c'est merveilleux. Par contre mon déo m'a lâché, j'en ai été quitte pour une deuxième douche matinale.

Dimanche, c'est enfin le jour J, j'emmène Timo, en regrettant un peu qu'Arno ne nous accompagne pas, mais il a préféré rester avec son papa, solidarité masculine oblige. Je crois surtout qu'il est un peu impressionné par ces grosses bêtes.

Après une heure et demie de route, pendant laquelle un volontaire nous explique des tas de choses sur le fonctionnement et l'histoire du parc on arrive dans un endroit merveilleux, spacieux, vert, au pied des montagnes.Les éléphants circulent en liberté, on sent tout de suite que l'environnement est sain et respectueux. la journée se découpe en plusieurs activités, premiers contacts avec les éléphants, distribution de leurs repas, bains, moments de liberté avec eux dans le parc, film documentaire sur les conditions de vie des éléphants et sur l'importance de ce type de parc pour les sauver. Tous les éléphants du parc ont été sauvés de leurs mauvaises conditions de vie par Lek, la responsable et fondatrice du parc. Petit bout de femme charismatique et pleine d'énergie, elle consacre sa vie aux éléphants. On a le plaisir de la rencontrer et Timo passe un beau moment avec elle et un jeune éléphanteau orphelin qu'elle a recueilli.

La journée est merveilleuse, intense, magnifique. Timo passe beaucoup de temps avec les éléphants qui semblent apprécier ses câlins. Le contact se fait en toute liberté, certains n'aiment pas être touchés, ils n'y sont pas obligés, d'ailleurs une cordelette autour de leur cou indique qu'ils ont été traumatisés et maltraités par des humains et qu'il faut les laisser tranquilles. Très touchés par ces moments incroyables, on repart le cœur rempli d'amour, impressionnés par ce projet profondément humain et utile. En rentrant, on raconte tout à Yves et Arno et je sens qu'ils sont heureux pour les éléphants et pour nous d'avoir passé une telle journée. Le prix est du coup totalement oublié ;-)

Liens utiles
Les photos de la journée

lundi 21 mars 2011

Photos: cours de cuisine thaï à Chiang Mai avec Timo

Chouette journée au Siam Rice Thai Cookery School pour apprendre à cuisiner thaï.
Au menu, hot and sour soup, poulet aux noix de cajou, curry massaman, pad thaï, laap et sticky rice mango...Voici quelques photos de Timo en pleine action!!

vendredi 18 mars 2011

Chiang Mai, comme à la maison!

Typique thaï, isn't it?
Après 8 mois de vadrouille et 4 mois en Asie, un peu saturés de soupes de nouilles et de guest houses bruyantes on décide de se poser un peu, en louant un appartement à Chaing Mai. Histoire de faire une petite pause, de remettre Arno sur pied, de ne plus faire l'école sur un bout de table bruyant et/ou collant. Avant de repartir vers de nouvelles aventures! Point ici de récit transcendantal, mais une bête vie de famille. A Chiang Maï. Notre mois au Laos touchait à sa fin et nous ne connaissions pas encore le nord de la Thaïlande. Les prix y sont corrects et c'est une ville assez grande pour que l'on ne s'y ennuie pas durant un mois et pas trop touristique. On en reparlera.

Spéciale dédicace à Carole et à Karo
Pour l'heure on a trouvé une résidence bien équipée et pas chère, qui loue au mois, grâce à un gentil suédois rencontré au coin de la rue et qui nous a bien aidés, merci Georges :-). L'appartement est bien équipé, l'immeuble est correct, on a tout ce qu'il faut pour faire le bonheur de chacun. Yves a une petite salle de fitness à disposition, Arno est épanoui devant le frigo et la TV, Timo peut bosser tranquille, y a même une piscine, c'est dire. Et moi j'ai une connexion wifi correcte et une salle de bain propre avec de l'eau chaude ET de la pression. Trop bien. Pour fêter ça, je me suis même offert deux nouvelles culottes sexy, un rimel, de la poudre (oui Carole, de la poudre, tiens je te mets la photo, tu vas pas en revenir) et un gloss. (Bon c'est surtout pour refaire des photos pour le CV, mais quand même c'est FOU - le maquillage, hein, pas les culottes).

On fait des courses chez Carrefour, on se chamaille pour la vaisselle, les enfants laissent traîner leurs chaussettes sales, c'est comme à la maison. Pour un peu on en oublierait où on est. Surtout qu'on s'est pris 3 jours de pluie, passés à tétaniser devant les news internationales et à harceler les enfants pour des histoires de vocabulaire allemand et de lignes d'écriture. Comme à la maison, donc.

Posistion favorite d'Arno
Sans Arno, on ne l'aurait pas fait, mais le petit n'était pas en super forme, on a donc pris cette option qui luiva  d'ailleurs comme un gant. Et on ne le regrette pas, c'est une pause salutaire pour lui, avant le retour sur les routes. Ce petit est casanier, c'est comme ça. Alors là, il est super heureux d'être "chez lui" et de manger des salades avec la sauce de môman... Dire que j'ai pris 28 kilos pour le faire et qu'il a tout pris de son paternel, merde alors!

hahaaaaaaaaaaaaaa
Chéri, quant à lui,en profite pour peaufiner son projet professionnel pour son retour, dort bien (ce qui est très rare d'habitude), fait son sport, bref, il est heureux. Magnifique.
Pour toutes ses fans, et elles sont nombreuses, je vous poste ici une photo de lui NU, en train de récurer, oui j'ai bien dit récurer, son tapis de yoga dans la salle de bain. Hautement érotique. Si vous me payez très cher, je vous donne la photo entière sur laquelle on voit TOUT.

Timo va bien, il s'est lancé dans la lecture du tome I du Seigneur des Anneaux et on ne le voit plus. De temps en temps, il se fait brancher par une fille, mais je veille au grain :-). C'est assez fou le succès qu'il a! Les filles de 16-18 ans le draguent ouvertement, lui qui était un poil introverti et timide, je crois que la thérapie fonctionne bien, planquez vos filles quand il rentrera.

Quant à moi, j'ai dégotté un bon vieux Shyraz Cabernet, alors ça roule. Mais après trois jours, j'ai quand même craqué, je les ai menacés de mille choses pas cool, genre de ne plus faire à manger ou de les obliger à se laver les cheveux tous les jours, et comme ça on est sortis faire un tour dans la vieille ville pour flâner et visiter notamment le célèbre Wat Chedi Luang. Voici quelques images du lieu, c'est vraiment magnifique.

Demain, Timo et moi allons à un cours de cuisine thaï. J'ai encore mille plans sympas en tête pour rendre ce mois familial, cocoon ET attractif.  Car si je ne fais pas gaffe, Yves va passer son temps à faire du yoga et du tapis de course, pendant qu'Arno va se liquéfier devant la télé. Bises à tous, la mama qui va aller réchauffer les spaghettis... Tiens,  même pas vrai c'est chéri qui s'y colle pendant que je finis le blog ;-), c'est bô la vie, je retire tout ce que j'ai dit sur ses faibles capacités culinaires.

samedi 12 mars 2011

Photos: baignades avec les moines à Luang Prabang

Deux derniers jours au Laos, on se baigne et on profite de la rivière, avec les enfants et les jeunes moines, moments de détente plutôt sympas.

mercredi 9 mars 2011

Photos: les cascades de Kuang Si, Luang Prabang

Voyager, tout lâcher, et un matin, se sentir en paix

Interlude introspectif et vaguement euphorique, pourtant promis on n'a rien consommé d'illégal …

Quand on est partis, il y a quelques mois, j’étais épuisée. Je ne le savais qu’à moitié, car tous les matins, je me levais et faisais ma journée comme tout le monde. Alors, c’était normal. Et puis, un matin, après 3 mois de voyage, je me suis réveillée, les enfants dormaient encore, chéri aussi, et soudain, étrangement, j’ai senti que j’étais bien, reposée. Sereine. Pas de stress. Pas de rendez-vous, de projets à rendre, d’examen à passer, de questions existentielles à résoudre.
Rien, un vide délicieux et parfait, profond. 12 ans que cela ne m’était pas arrivé.

Logique, c’est l’âge de Timo. La naissance d’un enfant, puis d’un deuxième, la vie de tous les jours, les années passées à jongler au mieux avec tout ce qui constitue le quotidien, comme tout le monde. On gratte quelques grasses mat’ –merci les grands-parents et les amis-, on s’enfuit un week-end en amoureux, mais à la longue, insidieusement, on fatigue.

Certains jours, d’ailleurs, tiennent de l’exploit. Le réveil sonne et on a le sentiment que c’est le milieu de la nuit. Il s’agit alors de trouver l’énergie de se lever, de se doucher – maquiller – coiffer - habiller, de lever les loulous, nourrir tout le monde, retrouver le sac de gym du grand, persuader le petit de mettre ses bottes de pluie, courir au boulot, enchaîner la journée, rentrer, vérifier les devoirs, monter une base de pirates Lego, les douches, le souper, répondre à un bête courrier, mettre une lessive en route, prendre le temps d’être avec chéri, se demander si on aura l’énergie de se transformer en pin-up sexy plus tard dans la soirée…La vie, en somme. Certains jours, donc, sont des petits exploits. On enchaîne les gestes, les choses et on se dit : je peux encore tirer sur la corde, ça tient toujours, dieu merci.
Malgré l’envie viscérale de se cacher sous le duvet et de ne parler avec personne. Juste un jour. Ou de tout envoyer balader et d’aller se faire une expo toute seule, un mardi après-midi, par exemple.
Un sentiment de culpabilité noue les tripes, car cette vie on l’a voulue, choisie et en plus, on a de la chance. Les enfants sont chouettes, en bonne santé et après 10 ans de vie commune, on s’aime toujours. Alors ??

Souvent, d’ailleurs, il suffit de petites choses, un fou rire avec une amie, un bon verre de vin partagé avec chéri, un moment de complicité avec les petits, des collègues sympas, un mot gentil du chef, une visite surprise, un bon bouquin, un rayon de soleil, un sourire, des vacances, et le moment de lassitude s’envole. Jusqu’au prochain, et ainsi de suite pendant quelques années.

Et puis, le grand changement, la décision de partir longtemps, loin de tout. Une année sans horaire, sans boulot, sans ménage, sans régime, sans brushing, sans impôts, sans talons, sans rien. Juste le plaisir de voyager, d’être ensemble, avec les enfants, de découvrir, de partager.

Et un matin, ressentir une paix intérieure délicieuse.

Aujourd’hui, quelques mois après, on peut dire qu’il y a eu des étapes. Le repos puis le plaisir de profiter du voyage pleinement et aujourd’hui le sentiment qu’on peut imaginer le futur avec un regard neuf.
  • Que veut-on faire ? Comment ? Il s’agit d’imaginer le quotidien pour conserver un peu de cette tranquillité retrouvée, tout en revenant dans la « vraie » vie.
  • Comment valoriser notre CV ? Le mien est en l’état de brouillon et mes photos portraits sont ratées, en fait ça me fait rire, je sens que les choses vont se mettre en place. Chéri quant à lui est à fond, il squatte le PC pour des recherches liées à son/ses futur/s business.
Luang Prabang, Laos

On discute beaucoup – on a le temps !-, on refait le monde, on imagine, on rêve. Car dans 4 mois, on rentre. Envie de profiter de ces derniers mois de liberté et en même temps, l’idée de rentrer fait son chemin et nous fait plaisir. L’impact du voyage, le bonheur de se remplir d’ailleurs, de beauté, de sauvage, de différent, permet d’imaginer le retour, plus serein, les batteries rechargées. Retrouver notre "chez nous", revoir nos amis, nos familles… on se réjouit même de bosser ! Incroyable, non ? ;-)…

Pour combien de temps, on verra, mais en tous les cas, à mon petit niveau, je ressens à nouveau cette petite flamme magique qui me faisait vibrer lorsque j’avais 20 ans et que tout me semblait alors possible.

Et ça, c’est bon…Si ce n'est pas le bonheur, ça y ressemble furieusement...

mercredi 2 mars 2011

Photos de Timo: le parc des Bouddhas de Vientiane

C'est l'artiste Xieng Kuan, chaman-prêtre-yogi, qui a créé ce parc un peu étrange mais très intéressant, à 25 km de Vientiane. Un mélange de bouddhisme, hindouisme et d'inspiration personnelle, mais avant tout un hommage à Bouddha. D'ailleurs la plus grande statue du parc orne souvent les cartes postales locales.

Timo s'est amusé à prendre en photo les nombreuses sculptures, malgré un soleil de plomb :-)