lundi 11 juillet 2011

Voilàààà, c'est fini :-))

A bientôt les amis, merci de nous avoir
suivis pendant une année !

Bilan du tour du Monde

(Texte de chéri)

Voilà, la boucle est bouclée. Il faut sérieusement penser à la suite, à notre vie en suisse, au travail, à l’école de nos petits loulous, en bref, au retour à la vie dite normale. C’est le moment aussi de faire le bilan de ce voyage. Bilan de cette folle aventure à quatre pendant une année, de ce voyage un peu dingue que j’ai adoré, mais où j’ai un peu souffert aussi. Pour ceux qui ne le savent pas encore, je n’ai pas toujours très bon caractère, supporte mal la frustration et il y a pleins de choses que je n’aime pas. Mais plus que tout, je n’aime pas : avoir chaud (bien vu les 7 mois en Asie à 35 degrés, avoir faim (si je mange pas, je peux vite tourner insupportable), les moustiques (une année de moustiques, moi content !), et attendre (on a beaucoup attendu, du coup maintenant ça va mieux). Sophie ne devait pas être dans son état normal quand elle m’a proposé de faire ce voyage, d’ailleurs j’ai toujours pas compris pourquoi elle l’a fait et pourquoi j’ai dis oui !!!

Mais une des questions qu’on va probablement nous poser plus d’une fois car elle suscite déjà de l’intérêt chez les gens qui nous entourent, c’est « Qu’est ce que ce voyage a changé dans notre vie, dans notre façon de penser et de voir les choses ? ». En réalité, ce n’est pas si simple de répondre à cette question et je pense qu’il nous faudra probablement un peu de temps pour pouvoir y donner une réponse précise. Il nous faudra aussi du temps pour digérer et réaliser ce que nous avons vécu pendant une année, car nous avons vu tellement de choses que j’ai des fois de la peine à me dire que nous avons vraiment fait tout ça.

Des souvenirs, bien sûr qu’il y en a pleins, des découvertes culinaires dans pratiquement tous les pays (le maïs bio de Roxanne au Canada, la traditionnelle soupe de nouilles Pho du Vietnam, le massaman curry et le coquelet grillé de Thaïlande, la fondue See-Food du Cambodge, le poisson frit et le cheese cake du Laos et les crevettes fraîches d’Australie), des belles découvertes (le Québec et son peuple si incroyable de gentillesse, la descente en campig car de la côte ouest en Californie, la grande découverte des pays de l’Asie du sud-est, le Laos qui restera la plus belle surprise de ce voyage et mon coup de cœur personnel et encore l’Australie qui est toujours aussi magnifique), des belles rencontres aussi (merci à toutes les personnes rencontrées lors de ce voyage avec qui nous avons partagé un bout de chemin et merci à ceux qui sont venu nous voir depuis la suisse) et des moments magiques (quand je me suis retrouvé avec Timo à moins d’un mètre d’une otarie sauvage dans la mer à San Diego, la première traversée de piscine d’Arno quand il a appris à nager à San Francisco, quand je me suis baigné avec un éléphant en Thaïlande avec Lilou et Marcos, quand nous avons joué dans la rivière avec des moines à au Laos, ma première vague surfée en Australie et notre nuit en amoureux avec Sophie dans un Relais & Châteaux à Bali pour notre anniversaire de mariage). J’en oublie sûrement plein d’autres, mais ceux-ci sont ceux qui me viennent en tête.

Le revers de la médaille de notre voyage, c’est que j’ai réalisé à quel point notre planète est fragile et polluée, le vrai problème du manque d’eau dans certains pays et l’énorme quantité de déchets plastiques qu’il y a un peu partout dans le monde. Dans nos pays on y réfléchit depuis quelques temps, on sait que ces problèmes existent, mais vu que chez nous ça va pas trop mal, on s’en fout un peu. Mais ici, c’est une autre histoire, l’eau manque cruellement dans plein de pays et c’est comme par hasard ces mêmes pays qui vivent au milieu de leurs déchets. En Suisse, on pose notre sac poubelle sur le trottoir ou dans le container et puis voilà c’est fini, on y pense plus. Mais là, il n’y a pas de camion qui passe alors on lance les déchets un peu partout, derrière la maison, dans le caniveau ou encore mieux, dans la rivière (déchets, poubelles, excréments, animaux morts et cadavres finissent dans les rivières), comme ça c’est plus propre et comme ils disent là-bas « la mer est grande ! ». Bref, tout ceci pour dire que ce n’est pas jojo et que ça fait peur. Mais il est vrai aussi que leur problème principal c’est de trouver du boulot pour survivre et pour manger, alors les poubelles ne font pas vraiment partie des priorités !

Il faut vraiment que nous ayons une prise de conscience générale sur notre façon de consommer et sur la façon dont nous épuisons les ressources de notre planète. Comme le dit très bien Pierre Rabhi dans son dernier livre « Manifeste pour la terre et l’humanisme », « il est temps que nous prenions conscience de notre inconscience ». Oui je sais, dit comme ça fait un peu rubrique catastrophe du Matin. Mais après avoir voyagé pendant une année et vu tellement de choses, de pays, de gens, de situations et de conditions de vie, et quand je vois ce que nous faisons de notre terre, je m’inquiète et me demande quelle planète allons-nous laisser à nos enfants et à nos petits enfants ? Nous n’apprenons rien de nos erreurs, nous reproduisons encore et toujours les mêmes choses, nous pensons qu’à faire du profit immédiat et qu’à notre confort personnel, sans penser aux conséquences futures et aux ressources limitées qui sont à notre disposition. C’est à nous maintenant de montrer l’exemple et de faire quelque chose. C’est à nous d’arrêter de consommer des fraises cultivées en Espagne avec des produits chimiques interdits en Europe. C’est à nous de veiller que les commerçants locaux survivent face aux monstres machines alimentaires et commerciales de notre pays. Si nous commencions par aller acheter nos fruits et nos légumes chez le paysan local au lieu d’aller bêtement à la Migros ou à la Coop acheter des produits sans goût, pauvres en vitamines et en minéraux et de plus, bourrés de produits chimiques qui finiront par nous rendre tous malade, se serait génial et croyez-le, ça changerait pleins de choses…

Tout n’est pas noir non plus, nous avons croisé des gens magnifiques et des associations qui se bougent et qui essaient de changer les choses ou du moins de les rendre meilleures avec leurs propres moyens. Et malgré ce tableau un peu sombre (dixit Sophie), j’ai espoir que l’homme réussisse à sauver notre planète. J’ai vu tant de sourires et de joie de vivre sur tellement de visages que j’ai envie d’y croire. Envie d’espérer qu’un jour ceux qui nous dirigent réalisent le potentiel offert par notre planète et se donnent les moyens d’en faire quelque chose de bien. J’espère juste que ce n’est pas un rêve éveillé !

En conclusion, Sophie et Timo sont partagés entre le plaisir de rentrer et la tristesse de vivre la fin d’une grande et belle aventure, et d’une vie de rêve pendant une année. Arno et moi sommes heureux de rentrer, heureux d’avoir vécu cette belle année et vu tant de choses, mais très heureux de retrouver notre chez nous. Ce qui m’aura le plus manqué à part la nourriture, c’est les amis, le sport avec mon frère, les ballades en montagne, notre belle ville de Nyon et son lac, notre appartement, mes BD et nos séries DVD. Ce voyage m’aura permis de vivre des moments magiques avec Sophie et les enfants, probablement de grandir un peu aussi, d’ouvrir les yeux sur une certaine réalité, de relativiser les choses et d’apprécier les choses simple (ce matin nous nous sommes extasiés et réjouis devant un rouleau de PQ dans la salle de bains, objet peu courant dans les toilettes asiatiques), j’ai aussi pris conscience de l’importance de protéger notre planète, de vraiment faire un effort pour manger mieux et surtout, ce qui n’est pas rien, de trouver enfin ce que je voulais faire de ma vie. Je ne sais pas comment on va vivre ce retour en suisse, mais ça va être cool et je me réjouis de vous revoir…

Les dernières photos, deux jours sur l'île de Sentosa, calme et repos avant le retour...

Fin du voyage, entre sourires et pincements au cœur

Dernier jour, Silosa, Singapour...
Assise dans le bus qui rentre sur Singapour, je cogite sur cette année qui vient de s’écouler.
Quel voyage ! Les plus belles découvertes : le Québec (pour la mentalité et les grands espaces, le camping car), la Californie et les parcs de l’ouest des USA (pour la beauté des paysages et le fun), le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande (spécialement le Laos et le Vietnam, un autre monde, le choc des cultures), l’Australie (jamais vu un ciel aussi bleu et autant d’oiseaux), Bali (pour la spiritualité, le contact avec les gens, sauf le Sud bondé de touristes)… Des milliers d’images dans les yeux, d’odeurs, de sensations, de souvenirs…

Et puis, les enfants qui rient et s’amusent, qui inventent des histoires, leur complicité, les yeux qui brillent de chéri quand il est dans la nature, heureux… J’ai adoré. L’impact est immense, le lien entre nous plus fort, le sentiment de liberté aussi. Fous rires, râleries, coups de chaud, émotions, découvertes, rencontres, des richesses à garder au fond de soi pour toujours, une grosse boîte de souvenirs communs à se remémorer ensemble, les soirs de pluie…

Aujourd’hui, je suis triste de rentrer et simultanément heureuse de retrouver les gens que j’aime. Drôles de sentiments mélangés, j’ai un nœud à l’estomac et le sourire en même temps. Il pleut des cordes dehors et on se gèle dans ce bus. Le temps n’est pas terrible depuis quelques jours, mélancolie. Dans mes livres de gamines, les « Martine », il pleuvait aussi toujours à la fin des vacances. Le paysage défile, des milliers de palmiers qui servent à l’huile de palme, et l’esprit s’envole… Envie de repartir, pas tout de suite, bien sûr, mais j’ai retrouvé le virus du voyage.

Je rêve de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de faire les steppes mongoles à cheval. Et puis aller au Tibet aussi. J’ai vu que l’équipe de nomades aventures cherchent des gens qui partent dénicher de nouveaux treks et visites culturelles au bout du monde, ça me tenterait bien. Qui vient avec moi ? Yves me regarde avec des yeux genre « ma chérie, je t’adore, mais tu me fatigues un peu là, laisse moi d’abord rentrer, ok ? Et puis, tu sais, moi le voyage, j’en ai un peu ma dose même si c’était génial ». Arno rétorque « Tu sais quoi, on va rester à la maison avec papa et toi tu partiras avec Timo ». Mom me fait un clin d’œil, je vais sûrement pouvoir l’embarquer dans un nouveau trip un de ces 4.

Un voyage entre filles ? On laisse maris et enfants et on part à l’aventure ? Le désert ? La Patagonie ? Et les steppes à cheval, ça vous tente ou bien ? On dort dans une yourte, ça pue un peu mais ça doit être génial de se lever et de découvrir des paysages incroyables, immenses. Qu’est-ce que vous en dites les filles ? S’agira d’abord de mettre des sous de côté, de bosser à nouveau, de rentrer un peu dans le système. Ok, ok, je me calme.

Dans deux jours on rentre à la maison. Je visualise à peine ce que contiennent tous mes placards, des mois qu’on vit avec le contenu de nos sacs à dos. Des questions bêtes me trottent dans la tête : j’ai un entretien pour du boulot au retour, est-ce que je sais encore marcher en hauts talons ? Ma paire de jeans fétiche me va-t-elle encore ? Une année sans me peser, sans régime, quelle paix ! Manger à ma faim, sans réfléchir, quelle liberté : soupes thaï, brochettes, poissons grillés, curry, ananas, riz à tous les repas, jus de fruits, « copi susu » indonésien (café au lait concentré, comme en Afrique, c’est bon, c’est chaud, c’est sucré, j’adore, un vrai machin total’ régressif). Et un bon gros cheese-cake de temps, en temps, une bière tiens (celles du Canada, artisanales, sont à tomber, tout comme la Dark beer du Laos). Le pied. Parallèlement j’ai du plaisir à bouger, marcher, nager, j’ai envie de reprendre la course et de me mettre enfin à la danse. Pas parce qu’il le faut, mais parce que ça me fait plaisir.

Plaisir, liberté, partage, découverte, merci le voyage, les batteries sont rechargées comme jamais, je me sens bien, heureuse, prête à repartir d’un bon pied.

Si c’était à refaire, je repartirai sans hésiter, c’est unique et extraordinaire comme expérience de vie. Se confronter à d’autres cultures, parler avec les gens, partager un peu de leurs univers et croyances, ouvrir son esprit à la différence… Je regarde mes enfants et je sens que leurs visions des choses a évolué, ils sont plus matures et ont réalisé comment d’autres enfants vivent, ailleurs. Et puis, dorénavant, ils devraient être plus à l’aise en géographie .

Pour ceux que l’aventure tente, je leur donnerai peut-être un ou deux conseils : pas trop d’organisation et de destinations bookées d’avance,  un simple billet aller pour un endroit suffit (genre un pays lointain qu’on ne connaît pas très bien, éviter les endroits trop connus et bourrés de touristes) et ensuite improviser le parcours en fonction des envies et opportunités, en privilégiant les trains et bus, le bateau. Manger local un maximum, aller dans les petites guesthouses qui ne figurent pas dans les guides, faire confiance aux gens, prendre le temps, sortir des chemins battus sans crainte, beaucoup de destinations sont safe. Au niveau techno prendre une caméra, réaliser un film du voyage plutôt qu’un blog textes + photos.

Et maintenant ? En vrac…
  • D’abord retrouver tout le monde et faire la fête (Paléo approche !)
  • Me faire un p… de café Nespresso
  • Boire un coup de rouge et manger du gruyère, peut-être avec du lard de Begnins (hein Carole ?)
  • Finaliser la version print du blog sur Lullu.com
  • Prendre des cours de photo et de vidéo
  • Me mettre à la danse, enfin
  • Aller marcher en famille, entre amis
  • M’investir dans un projet humain, écolo, social…

Puis…
  • Repartir, encore et encore, avec des amis, avec ceux qui en ont envie
  • Organiser un trip spécial filles :-)

Le mot de la fin pour ceux qui ont participé, chacun à leur manière à ce voyage :

  • Un spécial merci à super Fred pour son management parfait de notre correspondance et administratif pendant le voyage
  • Un autre grand merci à Emma et Chric d’avoir pris soin de notre chatte Boulette pendant notre absence
  • Un merci à papa pour son enveloppe spéciale « loisirs » qui nous a permis de joyeuses folies
  • Un merci à notre taxi driver préférée, Maya, qui nous a accompagnés au départ et qui vient nous rechercher à l’arrivée
  • Notre gratitude à nos amis qui nous ont rejoints en cours de route, Carole et Julie à San Diego, Adri et Sewa à San Diego aussi, Carole, Marcos et Lilou sur l’île de Koh Chang, Fred au Cambodge, Alain et Mom en Thaïlande, Mom pour le dernier mois de voyage. Et tous les messages, sur le bog, email, Skype, What’s up, Facebook… On s’est sentis accompagnés et en relation avec nos proches tout du long du voyage. Merci pour tout ça.
  • Un immense bisou à tous nos proches qui nous ont soutenus dans ce projet magnifique et un peu fou et qui ont toujours répondu présents même à l’autre bout du monde :-)

Coulisse, les us et coutumes de la smala

Quand on passe beaucoup de temps ensemble, les petites manies de chacun font rire les autres. Voici donc les coulisses du voyage, glanées d’abord par Mom puis complétées par toute la famille :-)


Yves
C'est midi, j'ai faim !
Ses petites phrases types
  • Quand est-ce qu’on mange ?
  • Soph… c’est où ce truc (Sophie ne sait jamais répondre à cette question, elle ne range jamais deux fois de suite un objet à la même place)
  • On a le temps, on va quand même pas arriver en avance !
  • Attends, je dois faire ma compta
  • C’est un tas de cailloux ce truc, non ? dixit des temples et antiquités (La petite phrase « boute en train » du jour)
  • Je suis très content (il y a un resto japonais dans le quartier avec plein de sushis)
  • Il faut s’hydrater toutes les 20 minutes
  • Je n’ai pas fini mon yoga
  • Soph, tu manages ?
  • En fait on va où demain ?

Ses manies et habitudes
  • Yves adore les statistiques : moyennes pour le budget, kils parcourus, courses de montagne (dénivelé, rythme cardiaque, calories, moyenne au kilomètre, altitude… Sophie dit qu’il fait même des stats sur la fréquence des rapports sexuels mais nous ne les publierons pas ici)
  • Yves est irrésistible en krama ou en sarong
  • Yves sort sa cape de héros dès que Sophie et ses enfants sont en danger. Il se transforme en Zorro-Superman : il se bat avec les mygales sauteuses du Cambodge et porte tous les sacs (comme Obélix) quand Sophie est blessée
  • Yves prend soin de la santé de toute la famille (Soph t’as mis ta crème, pourquoi t’as pas soigné ça, tu veux que je te spraye ?)
  • Yves est toujours content de ce qui est organisé par Sophie
  • Yves surveille tout et veille au grain (le temps d’écran des enfants, séchage des linges, dépenses, nombre de cocas autorisés, la lessive, le budget)
  • Yves ne supporte plus les chiens qui gueulent toute la nuit, les coqs qui chantent dès 4 heures du mat et les ouvrier qui plantent des clous dès 5 heures trente du matin

Arno
Je m'ennuie...
Ses petites phrases types
  • Pffff… pourquoi je dois toujours dire bonjour ?
  • Maman, tu me racontes une histoire ?
  • Pourquoi ils se moquent toujours de moi ?
  • J’ai chaud
  • Je m’ennuie
  • J’ai jamais le temps de jouer !
  • J’aime pas le riz
  • Je suis triste parce que je voulais rester, pourquoi on doit toujours partir ?


Ses manies et habitudes
  • Arno ferme la porte toutes les 5 minutes à cause des moustiques
  • Il aligne chaque soir ses doudous, sa gourde et sa lampe frontale (on sent une certaine hérédité) et c’est le seul qui ne perd jamais rien, sauf éventuellement ses chaussettes sales
  • Arno fait son sac tout seul
  • Arno joue des heures aux Lego et invente plein d’histoires avec des personnages ( y a toujours les gentils et les méchants)
  • Arno demande à son frère de lui traduire les « hints » (avertissements en anglais) de ses jeux vidéo
  • Arno veut adopter et sauver tous les bébés animaux, y compris les chats galeux et chiens pouilleux
  • Arno s’éclate à la piscine, à la mer, dans les rivières, l’eau est son élément !
  • Arno sait toujours où on est, et où on habite
  • Arno voit toujours le détail qui tue
  • Arno adore les batailles de polochon avec sa mamy et son frère
  • Arno veut toujours faire les mêmes jeux iPod que son frère et pique des crises quand il n’y arrive pas

Timo
Hé, attendez-moiiii !
Ses petites phrases types
  • J’ai l’œuf
  • Ca va !!! Vous êtes des stressés (tout le monde est prêt, on l’attend depuis 15 minutes)
  • T’as pas vu mes tongs ?
  • J’ai déjà pris une douche avant-hier !
  • J’ai envie de t’embêter, je peux ?
  • J’ai pas sommeil, pourquoi il faut toujours aller au lit ?
  • Laisse moi faire mon sac tout seul, je déteste qu’on touche à mes affaires
  • Des fois j’en ai marre de ces Aubers’
  • Attends, j’ai pas fini de manger (des heures à table…)
  • Tu crois qu’ils ont du cheesecake ?
  • Maman !!! Un Starbuck !

Ses manies et habitudes
  • Timo est volontaire pour goûter et tester toutes les cuisines locales
  • Timo est capable de commander à manger pour toute la famille, en anglais, et se débrouille toujours pour obtenir sa pitance favorite
  • Timo joue avec son frère
  • Timo ne se plaint jamais
  • Timo donne des conseils éducatifs à Mom quand Sophie et Yves sont absents
  • Timo aime bien agacer (comme Fred quand il était petit)
  • Timo déteste qu’on lui explique un nouveau concept scolaire et soupire pendant des heures quand il ne comprend pas du premier coup
  • Timo n’aime vraiment pas l’allemand
  • Timo tripote tous les animaux, surtout les écrevisses, les crabes, les chauves-souris géantes et les pythons
  • Timo dessine pendant la nuit s’il n’arrive pas à trouver le sommeil, avec sa lampe frontale

Timo et Arno font de l’écran à donf dès que Mom et Sophie organisent le voyage ou mettent à jour le blog
Timo et Arno adorent l’eau et les activités de ouistiti (nager, plonger, grimper, sauter…)


Sophie
Bon, vous me lâchez le slip ?
Ses petites phrases types (et injonctions)
  • Timo, Arno, retour au calme, 5 minutes assis
  • Dans le Lonely, ils disent qu’il faut aller là et on va y aller
  • Vous voulez pas une bière ?
  • Merde, j’ai plus de clopes !
  • Mais lâchez-moi le slip !
  • Ok, tout le monde s’assied, séance briefing
  • Chéri j’arrive dans deux minutes, je fais juste un petit mail (elle revient genre deux heures après)
  • On va encore juste voir ce truc et après on rentre ok ?
  • Je suis contente de faire les sacs, j’adore quand on bouge !
  • Chéri je crois que j’ai encore perdu mes lunettes…
  • Combien j’ai dépensé ? Mais j’en sais rien moi…. (une année qu’Yves tente de faire la compta au sous près)
Ses habitudes et petites manies
  • Sophie écrase les pilules anti nausée entre deux tranches de biscuits pour les faire avaler à Arno (baptisée méthode du bébé-chat)
  • Sophie arrose Arno d’eau fraîche quand il a chaud et qu’il tourne méchant
  • Sophie demande à Mom si elle a bien mangé avant de monter sur le bateau, histoire de ne pas avoir le mal de mer
  • Sophie porte tous les sacs pendant les excursions
  • Sophie prend Arno sur les genoux pendant un trajet qui dure 4 heures en taxi
  • Sophie invente des histoires abracadabrantes (par exemple Wang Zi, le chinois bougon) qui subjuguent Arno lequel ouvre de grands yeux émerveillés et fait quelquefois des rapprochements entre le titre de l’histoire et sa petite personne)
  • Sophie met de la crème solaire à tout le monde mais rentre le soir complètement cramée (car en fait elle en met jamais)
  • Sophie organise toujours des visites culturelles obligatoires pour toute la smala (le 1000e temple et le 358e musée)
  • Sophie obtient tout ce qu’elle veut avec son sourire éclatant et ses yeux naïfs
  • Sophie connaît tous les noms des plats de tous les pays qu’elle traverse
  • Sophie pète les plombs deux jours par mois (elle doit absolument manger du chocolat)


Mom
Où ai-je mis mes lunettes ?
Ses petites phrases types
  • Faut y aller, on va être en retard !
  • Euh, non merci, j’ai pas faim, on vient juste de sortir de table, non ? (La pauvre, on mange tout le temps dans cette famille)
  • Ça vous dérange pas si je me mets au soleil (le reste de la famille cherche l’ombre) ?
  • T’as vu des toilettes par ici ?
  • Oulà, c’est super spicy ce truc !
  • T’inquiète pas, je m’occupe des petits, reste tranquille avec Yves (nous la bénissons chaque matin et chaque soir de s’occuper des loulous)


Ses petites manies et habitudes
  • Mom a des sachets zippés pour légumes congelés dans lesquels elle range ses affaires de voyage
  • Mom arrive en Asie avec ses bâtons de nordic walking
  • Mom confond tous les billets des monnaies locales
  • Mom flaire les arnaques
  • Mom regarde avec méfiance les trucs qui flottent dans la soupe (surtout les moreaux de foie de poulet qui ont failli la faire crever dans le méga palace chinois de Ko Si Chang)
  • Mom n’aime pas qu’on lui réclame des coupons
  • Mom est un régulateur d’ambiance, en principe elle fout pas la merde
  • Mom vérifie l’adéquation entre le nombre de passagers du bateau et le nombre de gilets de sauvetage
  • Mom est adepte des petites pilules roses distribuées par les beaux matelots de « Blue Express »
  • Mom ne va jamais dans les grottes, a peur des chauves-souris et déteste les serpents, elle se méfie aussi des macaques qui grimpent sur sa jupe
  • Mom arrive à faire lever les enfants à 6h40 et les faire rire en dansant le clip de « I will survive »
  • Mom n’y voit plus rien et cherche toujours ses lunettes
  • Mom ne se plaint pas (du chaud, de la soif, de la faim) mais s’inquiète de l’organisation
Voilà, vous savez tout :-)

vendredi 8 juillet 2011

Photos: quelques jours à Melaka, Malaisie

Temps très chaud et humide, ciel un peu gris, on transpire pas mal, mais on s'accroche pour faire encore quelques visites culturelles en famille. La ville n'est pas transcendantale, mais il y a de quoi faire, et surtout Yves a découvert quelques bonnes petits adresses pour bien manger, alors quand l'appétit va... :-)

On part dimanche pour Singapour, histoire de passer nos deux derniers jours dans un bel hôtel, labellisé Eco Resort, sur l'île de Sentosa. (Le budget va en prendre un coup, c'est sûr !)

jeudi 7 juillet 2011

Expé Gunung Ledang, à l’arrache (Sophie et Tine)

Récit de Mom

La fin du voyage approche. C’est le moment ou jamais de filer pour une dernière escapade entre filles. Nous confions les petits loups à Papa poule Yves et filons vers la gare des bus. Objectif : deux jours de nature, escalade du mont Gunung Ledang, à priori rien de difficile, 1200 et quelques mètres d’altitude. Un premier bus local nous amène à Muar, un 2e bus encore plus lent et pourri nous dépose au milieu de nulle part. Le chauffeur nous fait signe « Straight, go straight… ». C’est la zone, il n’y a rien, 32°, nous partons à pied sur la route qui file entre des rangées de palmiers. Des panneaux montrent le sort réservé à tout péquin qui pénètre dans les plantations : abattu sans sommation ! Des chiens sauvages errent au loin. Je sors mon bâton de nordic walking, on ne sait jamais. Deux kils plus loin, péage d’entrée de la réserve nationale, nous voici à la réception de l’hôtel : c’est immense, et il n’y a … personne. Ca fait un peu centre pour secte. Deux mecs, trois mots d’anglais : « Name, passeport, pay first ! » Nous comprenons rapidement que nous sommes chez les chinois qui ont, vous l’aurez compris, un très grand sens de l’hospitalité.

On s’installe dans notre chambre : franche odeur de moisi, draps douteux…pas grave, on en a connu d’autres avec Sophie. A la piscine, toujours personne. Tentative d’organiser notre trek du lendemain. Impossible de trouver un guide, de savoir le prix, les conditions… nos deux compères de la réception ne savent rien. On se dit que ça le fera à la « one again » et qu’on se débrouillera le lendemain. Comme il n’y a rien aux alentours, nous mangeons au resto de l’hôtel. Toujours personne. Sauf un vieux chinois tout jaune, les yeux globuleux et rouges, qui nous demande péremptoirement notre n° de chambre : il aimerait boire du vin ou du whisky avec nous et un de ses potes …dans notre chambre. C’est le boss de l’hôtel ! Là, ça commence à se gâter, franchement, ce coin est glauque. On file dare dare se coucher après avoir vérifié 25 fois si on a bien fermé la porte de la chambre clé. On envoie un texto à Yves pour lui dire que tout va bien !

Le lendemain, petit déj imbouffable, riz immonde et saucisses dégs, on se pointe à la réception pour trouver un moyen de transport jusqu’au bureau des guides. Surgit un 2e chinois, qui nous propose de nous y conduire, contre la modeste somme de 75 RM, en clair 25 balles pour faire 5 kils. « Decide quickly, because I have a lot of things to do, and pay first ». Il nous largue au Seven, on s’achète deux litres d’eau, des amandes et des biscuits, y a rien d’autre. Au bureau des guides, nous remplissons des papiers pour déclarer tous nos biens, y compris notre slip et soutif. Des fois qu’on les oublierait derrière un arbre, on devra payer 5 RM pour chaque objet non rapporté. Là, ça commence à bien faire. Mais comme Sophie et moi sommes aussi obstinées et têtues l’une que l’autre, on se la coince et on y va. Ce treck, on veut le faire ! Notre guide est une charmante étudiante musulmane, avec voile noir, t-shirt vert, training et pantoufles de gym. Elle file d’un pas allègre, toutes les trois minutes, elle nous dit « ok ? ». Au départ, 790 marches, suivies de 900 m de dénivelé. Sophie se chope un coup de chaud et moi je me vois partir pour « Rinjani 2 », je ne dis rien, mais c’est dur-dur ! La jungle est dense. On en bave, mais notre score sera très honorable. Comme il fait horriblement chaud, qu’on a rien mangé et que la dernière partie consiste en escalader de gros blocs de granit, on décide de redescendre, après avoir passé un chouette moment avec Lynn, notre guide, charmante, attentionnée, gaie. Au passage, près le la rivière, je me fais attaquer sournoisement par une sangsue. Lynn nous dit que de temps en temps, on peut voir un ours ou un cobra royal et que, dans ce cas, il ne faut pas oublier de rester très calme !!!!!!!!!!!!!

De retour au bureau des guides, contrôle de nos effets, bouteilles d’eau, papiers, sacs plastics, fringues. Ouf, tout est en règle. Le chintok n° 2envoie un de ses sbires nous récupérer, on file à la piscine pour se détendre, après avoir tenté de se faire masser les pieds dans le centre de spa, où nous trouvons …5 vieux chinois en train de se faire tripoter dans une piaule sombre et glacée. Deux minutes plus tard, 5 jeunes malais déboulent, ils mâtent Sophie à mort et lui font moult signes tout-à-fait clairs sur leurs intentions. On se terre dans notre chambre, petit souper rapidos, des fois que le chintok n° 1 réapparaîtrait, douche, dodo, et au lit. Cette fois on met la chaise devant la porte ! On envoie un 2e texto à Yves pour lui dire que tout s’est bien passé.
Le lendemain matin, on négocie un plat de fruits frais contre les saucisses infâmes, on s’enfile un café et on repart à pied. A peine arrivées sur la grande route, le bus arrive, on monte, le chauffeur chante, il est fasciné par mes bâtons de nordic walking et … par le sourire et les beaux yeux bleus de Sophie !

Voilà, c’était une belle escapade, qui nous a fait renouer l’espace de quelques jours avec les trucs foireux, les plans B, la débrouille, le culot et l’immense plaisir de sortir des sentiers battus !

PS. Dans les bus malais, il y a de très gros cafards et des tas de contrôleurs véreux. 

Quelques photos de notre virée


dimanche 3 juillet 2011

Y a des fois c’est comme ça…

… Ou les chamailleries et mésaventures du Visigoth, de la mégère et de leurs rejetons mal lunés…

Sérénité, sérénité... qui disait...
D’habitude, on s’amuse plutôt bien. Le matin, on se lève tranquillou, Yves et Mom font leur yoga pendant que les enfants émergent, je prends une petite douche suivie d’un café si possible pas trop dégueu. Ensuite, on s’organise, école, activités culturelles, marches, visites, plage, piscine, planification du voyage, petits restos, discussions, rencontres, les jours coulent, différents l’un de l’autre, mais tous magnifiques à leur façon. L’ambiance varie en fonction de quelques paramètres de base, en gros s’il fait très chaud, que la nourriture est étrange et qu’on a mal dormi, il y a quelques frictions et crêpages de chignons, mais globalement le voyage est suffisamment riche d’émotions et de surprises pour que les petits désagréments soient vite oubliés. En bref, on est heureux et en vacances depuis une année ce qui est juste hallucinant et totalement indécent je vous l’accorde…

Et puis, ponctuellement, il y a des JDM (ou journées de merde, pour ceux qui ne sont pas addicts au site VDM). Et là, Bali ou non, soleil ou pas, karma ou yoga, rien n’y fait, les petits évènements s’emmêlent et à la fin on est franchement de mauvais poil. Exemple type avec la petite liste ci-dessous…

  • Yves a très mal dormi à cause d’un concerto de grenouilles doublé d’un tintamarre de coqs passablement en forme
  • La dernière escapade faite à Bali s’est révélée décevante, une marche au bord d’une route polluée et dangereuse, merci Lonely Planet, et c’est depuis ce moment-là que Mom a mal au dos - à moins qu’elle en ait plein le dos de nous ?
  • On a mis une soirée entière, dans un bar bruyant, à tenter de trouver un hôtel de libre à Singapour pour devoir finalement opter, en désespoir de cause, pour l’infâme hôtel 81 de la rue Joo Chiat (premier épisode par ici)
  • Le lendemain, Arno a vomi dans la voiture et a geint pendant deux heures, malgré l’ingestion d’un médic anti nausée spécial voyage
  • Timo a malencontreusement oublié mon iPod Dieu sait où à notre arrivée à l’aéroport et je n’y ai pas fait gaffe car je cherchais une poubelle pour le sac de vomi
  • Timo ne s’est même pas excusé, ce qui m’a perturbée, je ne lui ai rien appris à ce jeune homme ou bien ?
  • Comme je n’avais pas mis de mot de passe dessus, mes infos privées sont devenues lisibles par le premier abruti venu, ce qui m’a fait une drôle d’impression, car j’avais gardé tous mes petits What’s up de cette année de voyage, comme des trésors
  • Pendant que je changeais mes mots de passe sur un PC à l’aéroport (pour la modique somme de 15 $ !!), Yves s’est acheté du Toblerone et il ne m’en a même pas laissé un morceau, pourtant il sait que quand je suis down, le chocolat me fait du bien
  • Mom s’est fait embarqué son produit anti moustique, ses piles pour sa frontale et son tube de crème solaire à la douane, la pauvre, elle avait oublié avec tout ce chenis de les remettre dans son gros sac pour la soute
  • Dans l’avion, je me suis fâchée avec Timo qui s’est enfin finalement excusé, puis j’ai stupidement pleuré comme une gamine, tout en regardant Black Swan …
  • Yves s’est fait fouiller son gros sac à dos, à minuit, à la sortie de l’aéroport de Singapour, il a fallu tout sortir et argumenter pour son couteau suisse et son coupe-ongles (qui étaient dans la soute, où est le problème ?), Timo a voulu s’en mêler, Yves l’a envoyer balader, bonne ambiance
  • Du coup on est arrivés les derniers dans la queue pour les taxis et là un vieux chinois s’est pris méchamment de bec avec une famille d’Indiens parce qu’ils avaient dépassé dans la file et ensuite tout le monde s’en est mêlé, ça criait dans tous les sens, welcome in Singapour !
  • Ensuite on a pris un taxi, le chauffeur roulait comme un fou et Yves ne voulait pas lui demander de se calmer, ça m’a franchement agacée, car la sécurité du groupe, c’est à lui d’assumer, c’est dans notre « contrat » de base du voyage (toi Tarzan, moi Jane, voire par ici pour plus d’explications…)
  • Arno s’est endormi sur mes genoux après s’être chamaillé pendant la moitié du trajet avec son frère. A l’arrivée Yves l’a secoué comme un sac de patates parce qu’il traînait pour sortir du taxi, alors ça m’a encore plus énervée et je l’ai traité de grosse brute (à sa décharge il n’avait pas vu qu’il dormait)… Adieu zen attitude et bon karma…
  • Le chauffeur du taxi nous a laissé au mauvais hôtel, il faut dire qu’il y a cinq hôtels 81 dans la rue, il a fallu remettre les sacs sur le dos et déménager, avec Arno endormi
  • A l’arrivée le réceptionniste nous a demandé 100 dollars de plus que ce qui était prévu ce qui a causé quelques embrouilles, car la copie de la réservation était sur mon iPod (oui, celui qui est perdu)
  • Le réseau wifi de l’hôtel ne fonctionnait pas, donc on n’a pas pu voir la copie online
  • On s’est couchés fâchés et fatigués dans une chambre sans fenêtre qui sentait la vieille transpiration
  • Le lendemain matin, je me suis réveillée avec un gros ganglion enflammé douloureux sous l’oreille gauche, et j’ai dit à Yves que c’était de leur faute, qu’il m’avaient foutu les boules et je l’ai ensuite traité de Visigoth, ce à quoi il a répondu que j’étais une mégère. Ah, l’amour…
  • On a pris un taxi, chauffeur vraiment peu sympathique, pour aller à la gare des bus acheter nos billets pour Malacca et là, …


… Yes, Dieu merci, la chance a tourné. Le bus avait de la place, on a pu déjeuner au Food Center en face, et depuis nous voguons dans un super bus confortable, climatisé et à moitié vide, en direction de Malaka. Yves m’a fait un bisou, les enfants sont relativement calmes et on arrive bientôt…

Il s’agirait maintenant de profiter de ces derniers jours de voyage, dans un esprit plus serein et zen, mmmh ???

Photos: cours de Batik pour Timo à Ubud

Photos: le centre de Bali, région du Danau Bratan, Munduk

Montagnes du centre de Bali, Munduk et la région du Danau Bratan: jardin botanique, temples et notre homestay, le Meme Surung.