mercredi 27 avril 2011

Photos: l'île de Ko Si Chang - entre paquebots et grottes secrètes de moines -

Photos: retour d'Ayutthaya vers Bangkok en bateau

Le long du Chao Phraya...

Photos: le parc de Khao Yai (éléphants, gibbons, scorpions...)

Excursions de deux jours pour découvrir un temple, une grotte, l'envol de chauves-souris et le magnifique parc national et sa faune extraordinaire

Récit de Mom, je rejoins la famille en vadrouille pour 15 jours.

Quel bonheur de se retrouver après de si longs mois de séparation. J’arrive à Bangkok le 18, et déjà, le 19, nous migrons à Ayutthaya, histoire d’échapper à la grande métropole dégantée, bruyante, polluée mais joyeusement bordélique. Nous optons pour le train, 3e classe, sans clim, avec vieux ventilo et marchands ambulants proposant toutes de sortes de mets étranges que je me réjouis de découvrir.

Ayutthaya est une ancienne cité, comparée à la Venise de l’est par les premiers européens, débarqués vers l’an 1500. Cernée par trois fleuves qui se rejoignent pour former une île, des canaux aujourd’hui glauques transportent moult ordures et eaux brunâtres. Nous logeons dans la guesthouse familiale Sherwood,  5 chambres, salle de bains en commun, cuisine locale fraîche et piscine qui « sauvent les journées » avec Arno, comme dit si bien Sophie. Il fait très chaud, humide et le ciel est bas, lâchant de temps à autre une bonne averse accompagnée de cohortes de moustiques agressifs et teigneux. Une fois nos sacs largués, embarquement immédiat pour visites des temples externes à la cité historique et ballade en éléphants (voir photos et vidéo dans le prochain message). Le lendemain, on remet une couche de vieux temples (dur-dur pour Arno qu’il faut régulièrement asperger d’eau, sprayer, dorloter, (sup)porter avant qu’il n’agonise), il faut dire que nous somme sur un site classé Unesco depuis 1991. Petit rappel historique : la ville a été mise à sac par les Birmans, puis les Portugais qui avaient amené avec eux des canons ont aidé les Thaïs à reprendre la main sur la ville. Le soir, visite du night market, dont certains étals présentent grenouilles, poissons, anguilles, plus ou moins vivants…Mauvaise pioche, on décide de rentrer à pied et on se perd…

Le lendemain, nous partons en train pour Bang Pa-In, le palais d’été du roi, à une quinzaine de kilomètres. Qu’en dire ? Un ensemble un peu hétéroclite de bâtiments néo-classiquo-bof, avec une touche de thaï et quelques dorures. Les jardins sont bien entretenus, mais l’ensemble ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Arno est très impressionné par l’histoire de la reine Sunantha, qui s’est noyée en venant visiter sa demeure. Une loi interdisait alors de toucher la reine, elle mourut donc sous les yeux de tous ses sujets. Le roi fit changer cette loi et lui érigea un obélisque dans le jardin, en souvenir. La fin de journée se passe à organiser notre départ le lendemain matin pour le grand parc national de Khao Yai, dans la région Nord Est de la Thaïlande. Après avoir potassé le Lonely et les recommandations des voyageurs sur TripAdvisor, nous optons pour la guesthouse Greenleaf qui fait aussi office d’agence de trek. Le lendemain, départ pour la petite ville de Pak Chong en train. Nous profitons de faire quelques photos de la gare pour Fred, notre pilote de loco préféré (voir photos ici). Le train est relativement à l’heure, le trajet se déroule tranquillement le long de paysages de plus en plus verts et denses ! A l’arrivée, notre guide nous donne un album photos d’animaux de la jungle, histoire de nous mettre au parfum de nos futures aventures. Celles du long python de 10 mètres nous laissent perplexes…La guesthouse me rappelle de bons souvenirs de voyage : lits qui grattent, pas d’eau chaude, le lavabo qui arrive à la hauteur des miches – pas pratique pour Arno qui ne peut pas se brosser les dents sans qu’on le porte – pression 0 pour se laver les tifs …

Parc national de Khao Yai
Départ à 8 heures pour une longue journée de trek, en vrac : découverte de la jungle, petites virées en forêt pour suivre une troupe de gibbons qui se balancent au-dessus de nos têtes, observation d’un couple de calaos géants, longue marche pendant laquelle notre guide déniche un énorme scorpion noir qu’il lance sur notre ami canadien, attaques sournoises de sangsues sauteuses qui visent chaque espace de peau nue pour s’abreuver, telles des vampires, à notre sang goutteux – épisode qui vaudra à Sophie la perte de sa 2e paire de lunettes du voyage lorsqu’elle s’enfuit pour échapper à ces sournoises bestioles…Faut dire que le t-shirt sanguinolent de notre pote français sucé par une minuscule sangsue est impressionnant ! En fin de journée, nous tombons sur une famille de 5 éléphants sauvages (un gros mâle, un ado, un petit, deux femelles) qui traversent, puis remontent la route pour s’enfoncer dans la jungle. Un des jeunes s’égare, revient en arrière, ne sait plus où retrouver sa famille. C’est alors que le gros mâle apparaît à 3 m de notre voiture, agite des oreilles menaçantes (kestu fais dans mon quartier bouffon ?), puis vient récupérer sa petite troupe, les jeunes protégés au centre par les adultes, et s’enfonce à nouveau dans les bois. L’espace de 5 minutes, on la menait pas large…mais notre éléphant fait preuve de magnanimité envers ces andouilles de touristes qui empiètent sur son territoire. Faut dire qu’ici tout le monde est bienveillant, aimable, souriant, se précipite pour vous aider… ça change un peu de l’esprit borné et égocentrique de certains de nos concitoyens que je ne nommerai point.
Après ce périple, nous retrouvons Yves et Alain à Bangkok pour une petite soirée sympathique.

Sea View du Si Chang Palace - nice isn't it??-
Puis c’est à nouveau le départ pour Ko Si Chang, "île romantique, petit village de pêcheurs, monastère, bouddhas d’or, collines, baignades" – description du Lonely. Réalité, nous nous trouvons dans une immense port de transbordement, c’est ici qu’atterrissent les milliers de barges chargées de riz, sucre, fruits qui arrivent de tous les fleuves environnants, garés sous les fenêtres de notre palace – décrépi et moisi – et qui attendent d’être déchargés dans les centaines de cargos en partance pour le monde entier. Comme quoi, les attrape-couillons, c’est toujours d’actu. 

Vous retrouverez les photos du périple dans la jungle, de notre retour d'Ayutthaya en bateau et de Ko Si chang dans dans les prochains messages...

Photos: gare d'Ayutthaya et Bang Pa-In

Alain et Yves, 5 jours d'escapade en Thailande

5 jours avec le frangin!

Trop cool, mon grand frère est venu en Thaïlande pour passer 5 jours avec moi. Sans trop y croire, je lui avais proposé, il y a 3 mois, de venir me rejoindre en Asie pour quelques jours. A ma grande surprise, il avait accepté. Au programme, du sport, des bonnes bouffes, un peu de shopping et un tout petit peu de visite. Certains diront qu’il est un peu fou de venir pour 5 jours seulement (travail oblige), moi je trouve qu’il est cool et ça m’a fait du bien de passer quelques jours avec lui sans ma smala ! Le deal était assez simple, il paie son billet d’avion pour faire le trajet et moi j’organise tout sur place et il a interdiction d’ouvrir son porte monnaie pendant le séjour (j’avais juste oublié qu’il mange autant que moi, si ce n’est plus).

Alain et Yves
Arrivé à l’aéroport le jeudi à 15 heures, on commence par un plateau sushi avec un Pepsi et un café avant de faire la route… ça commence bien. Après un peu plus de 2 heures de taxi (je lui ai épargné le métro, suivi du bus local et du tuk-tuk qui nous aurait pris plus de 5 heures de trajet), nous arrivons à Cha-Am. Ah Cha-Am ! Je pense que nous n’oublierons jamais cette ville qui est, on peut le dire, plutôt étrange. Suite à mes recherches sur Internet et dans notre guide Lonely adoré, je suis tombé sur Cha-Am « jolie petite ville balnéaire avec ses beaux hôtels et sa magnifique plage. La côte d’Azur de Bangkok ». Probablement qu’il y a vraiment très très longtemps, cette définition aurait été d’actualité, mais là c’était plutôt « petite ville défraîchie qui n’a pas évolué depuis 30 ans avec ses vieux hôtels un peu pourris et sa plage où il vaut mieux ne pas se baigner ».

Barbecue fumant et sentant le graillon tout les 30 mètres, grosses voitures 4-4 avec les portières ouvertes et la musique à fond, cars pleins à craquer de Thaïlandais qui débarquent de tous les côtés et des locations de vélos et de quads un peu partout. En réalité les gens comme nous (comprenez ceux qui ne sont pas Thaï), ben à Cha-Am, y en a pas ! Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, il y avait une dizaine de « Sugar Papy », expression donnée aux vieux européens qui traînent toute la journée dans des bars avec des prostituées Thaïlandaises. Par contre, effets positifs de la situation, les prix sont supers attractifs et on mange comme des rois. Du coup moi je suis content car je n’explose pas trop le budget et mon frangin est heureux car il mange comme s’il avait jeûné dix jours avant de venir.

Finalement notre séjour ce résumera, pour ces trois jours à Cha-Am, à de nombreuses bonnes bouffes où Alain est allé jusqu’à commander 3 plats durant le même repas. Un trek dans un Parc National où nous sommes tombé nez à nez avec un éléphant sauvage et avons traversé des nuages de papillons magnifiques, une monstre ballade sur la plage où j’ai chopé un super coup de soleil sur le front, plusieurs traversées de la magnifique piscine de notre Golden Beach Hôtel - où un sugar papy a même eu la bonne idée de s’envoyer en l’air dans un coin avec sa copine qui avait peut-être l’âge de ses petits enfants -, et pour finir des séances de gainage et de yoga. Ce qui est déjà pas si mal pour deux quadras.

Ensuite nous sommes repartis sur Bangkok pour passer notre dernière nuit et journée avec mon frère dans la fameuse Khaosan Road. Pour ceux qui ne connaissent pas la Khaosan Road, on peut dire qu’on ne devrait pas aller à Bangkok sans y aller au moins une fois. C’est un peu comme Paléo à l’époque ou c’était encore le vrai Paléo. On trouve de tout et l’ambiance est vraiment sympa, genre jeunes baroudeurs qui font un trip sac au dos avec moins de 20.- francs de budget par jour. On mange pleins de trucs super bons pour trois fois rien, y a pleins de shop de fringues, des bouddhas et des éléphants en bois sculptés, des souvenirs de tout styles, des sacs de toutes les couleurs et j’en passe. On peut ce faire tatouer tout les 50 mètres, on peut se faire masser les pieds ou le corps partout, boire et boire encore, et surtout y faire la fête. Y a bien sûr les chauffeurs de tuk-tuk qui racolent pour les ping-pong show et les massages happy ending mais c’est plutôt rigolo et ça fait partie du spectacle de la rue, tout comme les Indous qui prédisent l’avenir.

Pour la dernière journée, on a fait dans le culturel afin de pouvoir dire à nos femmes qu’on n’a pas fait que manger et faire du sport. Petite ballade en bateau, visite d’un temple (encore un), visite du marché aux amulettes, visite d’un marché local avec traversées de petites ruelles étranges et pour finir, shopping pour des cadeaux à la famille (femme et fille d’Alain et un petit bouddha pour notre maman). Ça devrait le faire comme ça ! Ensuite, après un bon petit repas le soir avec la smala (Sophie, Arno et Martine) qui nous avait rejoints dans l’après-midi, on a pris un taxi direction aéroport pour le départ du frangin. 5 jours qui ont passé comme un éclair, mais 5 jours qui m’ont fait un grand bien, qui m’ont permis de recharger mes batteries et de passer des moments uniques avec mon frère et 5 jours sans Sophie (les premiers sans elle depuis 268 jours consécutifs), qui m’ont à nouveau permis de me rendre compte à quel point je l’aime.

Quelques photos de notre périple, merci à Alain qui a assuré les prises avec son super iPhone :-)


jeudi 21 avril 2011

Vidéo: Ayutthaya, balade en éléphant

Photos: Ayutthaya, vieux temples et bonheur d'être ensemble

Avec super Mom' (et Arno qui a chaud bien sûr)

Les aventures de la famille Bidochon sur les routes (Chiang Mai - Bangkok)

Petit compte-rendu de notre départ de Chiang Mai pour aller à Bangkok. Notre gentil programme a démarré par une légère perturbation : on a dû partir un jour plus tard que prévu faute de places dans le train. On aurait pu se douter que pendant Songkran, le nouvel an bouddhiste, la Thaïlande entière se déplace avec moult paquets cadeaux pour rendre visite à la famille ! Notre visite de Sukhothai est annulée, tant pis. On doit arriver le 17 avril sur Bangkok pour accueillir super Mom qui nous rejoint pour deux semaines de vacances et Timo repart voir son père en Suisse. Il a fallu improviser, tant au niveau des déplacements que des guesthouses, mes tentatives d’appel de réservations ayant lamentablement échoué, la réponse de base étant « it’s full, madam’, full ». Ok.

Tiens, dernier souvenir de Chiang Mai,
un petit incendie sous nos fenêtres
Dernier soir, tout est paqueté, les bouquins vendus au bookstore local, les jouets distribués, on part manger avec notre chouette voisine Johanne au petit resto italien du coin, le Ciccia’s (qu’on vous recommande d’ailleurs). On se couche avec des sentiments partagés. Stress de se réveiller à l’heure le lendemain, tristesse pour les enfants de quitter une vrai petit « chez nous cosy », plaisir d’être à nouveau sur les routes -c’est quand même le but d’un voyage comme le nôtre-. On n’est pas là pour se la jouer expat’ trop longtemps !

Au matin, quand le réveil sonne à 6h30, ouch’ on est dans le cosmos ! Plus l’habitude du réveil, on vit sans montre depuis un bout de temps maintenant. Dire que c’est l’heure « normale » à laquelle on se lève dans la « vraie vie » ... Nos affaires sont prêtes, on patiente pendant le check-out. Comme j’ai cassé trois verres et une assiette (hum) et qu’on a acheté 2-3 trucs en plus, le gars compte et recompte la vaisselle et rien ne joue sur sa liste. Yves commence à s’impatienter et ce d’autant que ce n’est pas la personne avec qui nous avions rendez-vous et qu’il ne parle pas du tout anglais. De toute façon, et le taxi réservé est en retard, donc « chai yen » comme disent les thaï (traduction « pourquoi s’énerver si on ne peut rien y faire »). Voilà, voilà.

On finit par partir de l’hôtel et arriver à la gare, avec même de la marge. Faut dire qu’on est de bons petits suisses, et avec Yves aux commandes, ça rigole pas sur le timing. Le train part à 8h45, on a même une demi-heure pour déjeuner, on s’installe à la cantine locale. J’avais acheté la veille une petit pique-nique  pour les loulous qui apprécient moyennement les soupes de nouilles le matin, mais tout est infect, genre pain mou fourré à des trucs indéfinissables – pâte verte, filaments de porc, mayo étrange-. Ça commence mal, ils font la tronche. Les choses s’enveniment quand on attend le train qui n’arrive pas. Une heure, deux heures d’attente, il fait chaud…Personne ne peut nous informer sur le retard et surtout SI ce satané train va finir par arriver. Les enfants se chamaillent puis se battent carrément par terre, sur le quai. Tout le monde rigole, ça créée de l’animation, c’est sûr que des abrutis de touristes qui s’excitent, c’est plutôt fun, je les comprends. Un gars filme les enfants en train de s’étriper, un autre les prend en photo, la honte. On tente de les séparer et de faire un retour un calme, et un gentil policier vient nous voir pour être sûr que tout va bien. La honte, je vous dis.

Après 2 heures et demi, un vieux train se pointe, mais il ne faut surtout pas imaginer qu’on peut grimper à l’intérieur, il s’agit de le laver et de le réparer d’abord… Quand enfin on peut partir, Yves est couché sur le quai en train de méditer, les enfants jouent aux cartes, c’est la canicule, on pue comme des fennecs. Rassemblement des troupes et des sacs, et en voiture Simone.

On arrive quelques heures après à Phytsanulok pour la nuit, secoués et fatigués car le train est un vieux machin qui fait un bruit du tonnerre. Par contre il a la clim’, ça nous sauve. Après une petite engueulade de routine sur le quai en arrivant, on trouve un immonde hôtel qui sent le moisi -qui EST moisi- pour passer la nuit. Yves est fracassé, les enfants sont surexcités, il s’agit de rester zen. Je les abandonne donc lâchement pour partir à la quête de billets de bus pour le lendemain car les trains sont pleins pour Bangkok. A la gare routière on m’avertit qu’on ne peut pas réserver, le message se résume à « tu viens, tu attends et quand il y a de la place tu grimpes dans le bus ». On fera avec. Le soir, pour compenser, on se tape une orgie de sushis dans le resto d’à côté, les sourires reviennent. Ah, on fait les malins, mais on a perdu l’habitude de bouger, on s’est embourgeoisés dans notre résidence luxe de Chiang mai J

Le lendemain, après un super petit déj’ dans un hôtel mega luxe repéré dans le Lonely, on prend un tuk-tuk pour la gare routière. Là-bas, il y a déjà un monde fou. Certains ont des billets jaunes, d’autres des verts à la main. La vendeuse m’envoie promener deux fois quand je veux acheter nos places. On ne se comprend pas, je tente pourtant des approches en thaï, elle m’ignore totalement. Finalement c’est une miss en uniforme qui me donne un coup de main. « First class tickets ? Air conditionned ? Bangkok ? 1400 bath for the family. Go there and wait ». J’hérite bêtement de 4 billets jaunes qui ressemblent étrangement à ceux de mes voisins. Vu la tronche du précédent bus, je me doute que la première classe c’est juste pour la frime, mais bon on a des places.

On attend en plein cagnard, Yves aimerait beaucoup savoir à quelle heure le bus arrive, mais tant pis pour lui, « wait here, the bus will come ». Quand il arrive enfin, c’est un vieux machin, tout le monde se bouscule, on est les derniers à mettre nos sacs dans la soute et il n’y a plus que 3 places de libre pour 4. on est heureux d’avoir payé une first class. On se serre avec les loulous au fond, à côté d’un haut-parleur bruyant et vibrant, sur une vieille banquette. Inutile de préciser que la clim’ n’existe pas. 30 minutes plus tard, le chauffeur a l’excellente idée de diffuser « Piranhas » et on peut suivre en direct une orgie de nichons et de gens bouffés tout crus. Je planque Arno dans le coin et interdit à Timo de mater cette horreur, je ne tiens pas à les avoir dans mon lit pendant une semaine. On est particulièrement mal assis et il fait un bon 40° dans le bus. Après 5 heures, Arno se sent mal, le pauvre, tellement il a chaud. Je lui vide des bouteilles d’eau sur la tête, l’hydrate, il ne veut même plus jouer ou regarder des photos ou écouter une histoire, il est out, il n’a rien mangé, je commence à flipper légèrement. Pendant ce temps, Yves est devant, avec un « ladyboy » dodu vautré sur lui, à un mètre de la TV à fond, pour un peu il fracasse le mec et se barre en stop.

On arrive 7 heures et demi plus tard à Bangkok, fracassés, puants et légèrement tendus. Il faut encore trouver un taxi et traverser Bangkok en plein aux bonne heures de trafic. Lorsque enfin on arrive au Rikka Inn, les enfants sautent dans leurs maillots et retrouvent leur énergie dans la piscine (qui est fermée, mais tant pis, on y va quand même en douce, faut pas déconner). Le soir c’est Mac Do, histoire de requinquer notre Arno. Vous devriez le voir : clim’ + piscine + Happy Meal, c’est carrément l’extase.

Après une bonne nuit de sommeil, tout le monde retrouve la pêche. Timo m’accompagne pour aller chercher ma maman à l’aéroport, c’est la fête, on est super heureux de se revoir. Le soir, il s’envole comme un grand pour retrouver son père, Marie et Teo son petit frère, je le laisse partir l’esprit en paix, je sais qu’il assure.

vendredi 15 avril 2011

On ze road again, bye bye Chiang Mai!

Juste 3 mots depuis le cybercafe local pour infos:

Un mois de cocooning plus tard, on repart sur les routes. Objectif Bangkok par train, en faisant une halte au milieu pour Phitsanulok. Ici on vit Songkran, festival de l'eau, nouvel-an bouddhiste, on se prend des seaux d'eau sur la tronche, mais c'est cool, on a aussi nos munitions (seaux, pistolets).

Ensuite ce sera deux semaines dans le pays avant Singapoure, puis l'Australie!
See you soon, love etc, la smala!

lundi 11 avril 2011

Photos: Chiang Mai, piscine locale, jardin botanique et fiesta

Un week-end sympa: plongeons à la piscine municipale 700, flâneries au jardin botanique Taweechol et fête populaire du quartier de Chiang Mai Gate Market.

(PS: suis preneuse des noms des fleurs si jamais... les photos peuvent se commenter sur Picasa, en cliquant sur la galerie photos, merci :-))

jeudi 7 avril 2011

Vive la soupe de nouilles et le sticky rice!

Cela fait maintenant cinq mois que l’on voyage en Asie et c’est étonnant à quel point on s’est habitués à la vie d’ici, avec ses rites et ses manières de faire. C’est tellement naturel aujourd'hui de…


Soupe de nouilles au marché Warrarot

  • Se déchausser quand on rentre dans une boutique, chez quelqu’un ou qu’on visite un temple. Souvent d’ailleurs on a les pieds un peu sales après, mais tant pis, on remet nos tongs, ou nos sandales et puis voilà
  • Aller au resto quand on en a envie sans penser au prix car on mange généralement pour moins de dix francs pour toute la famille. Parfois ce n’est pas toujours ce qu’on avait commandé, les plats arrivent au fur et à mesure qu’ils sont cuisinés et quand on dit « no spicy » et bien c’est spicy quand même :-) Mais quels délices ! Et puis manger avec les doigts un sticky rice dans son petit pot de bambou est carrément jouissif, je crois que je vais adopter ce principe à notre retour ! Au bureau, ça le fait, non?
  • Saluer en baissant la tête avec un sourire, sans jamais serrer les mains ni toucher les gens, baragouiner quelques mots locaux et rire de nos mauvaises prononciations
  • Sortir sans crème solaire, guide touristique à la main, appareil photo en bandoulière, casquette ou trousse de survie car on est ici un peu comme à la maison… Parfois on se perd un peu et là mieux vaut demander plusieurs fois son chemin en route si on veut arriver à bon port…
  • S’arrêter plus tard dans une petite échoppe de rue pour se commander un shake au fruit ou un café glacé et le payer moins de 50 centimes
  • Traverser la rue en plein trafic sans s’étonner de la circulation chaotique locale, tout en protégeant les petits… Les premiers jours à Hanoi avaient d’ailleurs été terribles, on était pétrifiés !
  • Héler un tuk-tuk pour aller rapidement à l’autre bout de la ville sans s’inquiéter ni des normes de sécurité routière, ni du prix de la course car on ne demande plus, on sait combien ça coûte. Pour se faire comprendre, il y a bien sûr la carte de la ville, mais la solution la plus simple est de donner l’adresse du temple ou du marché le plus proche de la destination et d’improviser ensuite
  • S’offrir un massage, un coiffeur, un soin du visage sur un coup de tête, pour quelques francs
  • Donner sans réfléchir quelques billets aux rares personnes qui nous les demandent, car s’ils sont obligés de mendier c’est qu’il n’y a pas d’autres moyens et franchement c'est normal de partager nos richesses
  • Patienter sans broncher, quelle que soit la situation, car les choses finissent toujours par s’arranger
  • Reconnaître de mieux en mieux les différences culturelles des pays que nous avons traversés, aussi variés que nos pays européens
  • Utiliser le système des toilettes locales sans sourciller, c’est-à-dire se rincer avec un petit jet d’eau puis nettoyer les toilettes avec. Et quand c’est moins moderne, s’en sortir avec une bassine et un petit seau… Il y a bien sûr des grands moments de solitude, les portes qui ne ferment pas, un caca qui atterrit à côté du trou et qu’il faut ingénieusement déplacer au bon endroit avec le jet sans s’en mettre plein les sandales, le sac qu’on ne sait pas où poser, l’équilibre qu’il faut maintenir sans rien toucher, le petit qui refuse d’y aller, les quelques petites bêtes, cafards, gecko et compagnie qui vous tiennent compagnie, etc.
  • Papoter deux minutes avec les commerçants du coin et se réjouir de faire bientôt la fête, car... c’est le nouvel an bouddhiste Songkran ou festival de l’eau dans quelques jours! Et on s’est déjà acheté nos pistolets à eau et nos seaux pour fêter ça dignement dans notre quartier ! La tradition est de s’arroser mutuellement et de fêter pendant 5 jours la nouvelle année. Les enfants sont super heureux…
Promis je prendrai quelques photos des rues :-) En plus, les gens nous disent que c’est à Chiang Mai que c’est le mieux pour cette période de l’année (du 11 au 15 avril chaque année)!

Nous repartirons ensuite sur les routes, du 15 avril au 4 mai, toujours en Thaïlande, avant de nous envoler pour l'Australie!!!! A bientôt...