dimanche 15 mai 2011

Logements : hôtel, guest house, auberge de jeunesse, location de vacances ou camping-car?

Camping-car dans les Blue Mountains en Australie
Après 10 mois de voyage, on a testé un certain nombre d’hébergements, de 20.- la nuit pour 4 dans une petite guesthouse sans fenêtre à Stung Treng au Cambodge à 250.- la nuit en camping-car (location + emplacement électricité et eau courante dans un Camper Van) au Canada, il y en a pour tous les goûts et budgets. Voici un petit feed-back sous forme d’avantages, inconvénients des solutions, qui sera peut-être utile aux autres cinglés qui choisissent l’option voyage non organisé (et qui n’ont plus 20 ans, âge béni où on se fout de tout, et surtout du confort, pourvu qu’on s’amuse ). De manière générale, Tripadvisor est de bon conseil, mais il faut fouiller dans les recommandations car tout n’est pas bon marché, alors que les endroits recommandés par le Lonely sont souvent plus chers qu’annoncés car ils profitent de leur notoriété. En Asie, il y a toujours une solution simple pour trouver un logement sur place, sans réserver au préalable, tout comme les USA, Canada et l’Australie offrent des motels le long du chemin à prix intéressant, il suffit de vérifier s’ils affichent « vacancy/no vacancy » au bord de la route. Nous en avons répertoriés une série ici sur nos pages infos, dont je n’ai hélas pas encore fini la mise à jour, mais ce sera fait avant notre retour, c’est promis !

 
L’hôtel basique (le genre 2, 3 étoiles, notations d’ailleurs illusoire selon les endroits)
Les +
  • La clim’ et/ou le chauffage – Yves = content
  • L’eau chaude dans les salles de bain – Sophie = contente, allez vous laver les cheveux à un filet d’eau froide, surtout depuis que j’ai appris à 38 ans ( !) par ma cops zamzam qu’il fallait se faire deux shampoings et se coltiner du conditionner systématiquement après si on voulait avoir de beaux cheveux
  • La possibilité de demander parfois deux chambres selon le prix - et donc de roucouler à l’aise, vital en temps de cohabitation forcenée
Les –
  • Déco et hygiènes douteuses - où est-ce qu’ils vont acheter ces tableaux déprimants de mochitude ?
  • Peu d’échange avec les autres voyageurs – chacun boit son infâme café lavasse dans son coin
  • Les hôtels bons marchés sont soit en périphérie des villes ou dans des quartiers bruyants – il faut donc choisir entre écologie/bruit ou confort/zone industrielle

 
On a eu parfois l’opportunité de louer de belles chambres à prix réduits en utilisant booking.com ou expedia.com, mais attention les localisations et le prix des petits déj’ souvent exorbitants. A réserver aux cas d’urgence, quand chéri par exemple n’a pas pu faire de sport depuis des lustres, que je râle sans connection web digne de ce nom et que les enfants supplient pour une après-midi de cartoons biens cons à la TV. On n’est pas tous des Poussin ou des Mike Horn…

 
La guest house (en Asie)
Les +
  • C’est propre, et ça c’est vraiment appréciable - les rares fois où on a du se battre contre des puces, c’était dans des endroits plus luxueux !
  • L’ambiance est chaleureuse et accueillante - les propriétaires, souvent des femmes, sont généralement adorables et facilitent la vie des voyageurs en se chargeant de tous les services de base (lessive, billets de bus, renseignements, expéditions)
  • Quand il y a l’option cuisine, on y mange bien et pas cher – on s’est même fait à l’idée d’une petite soupe de riz aux fruits de mer le matin, avec une pointe de piment (excellent pour la digestion)
Les –
  • Le matériel de base, commode, crochets, table de nuit, chaise, etc. est inexistant. - on pose tout par terre et puis voilà, tout en se méfiant des bestioles locales qui adorent se faufiler partout
  • Les salles de bains n’ont pas toutes l’eau chaude et sont souvent très sommaires – le petit moment où tu te demandes où tu vas poser ton linge exactement et si tes cheveux peuvent supporter ou non un jour supplémentaire sans lavage n’est pas toujours très glamour
  • Il n’y pas toujours de cuisine - et il faut parfois partir à la quête d’une petite cantine pour se restaurer sans que j’aie pu avaler mon petit café du matin, chose relativement difficile pour moi j’avoue…

 
L’auberge de jeunesse
Les +
  • L’espace commun sympathique – et donc les chouettes moments à échanger des bons plans voyages et à rire de nos aventures, tout en mangeant un petit plat cuisiné sur place
  • L’emplacement central dans les villes – le quartier offre généralement de bonnes options pour les voyageurs, agence de voyage, laveries, petite bistros, épiceries, le tout généralement à prix attractifs
  • Les PC, jeux, livres mis à disposition – ce qui permet de se ressourcer, de bouquiner, d’envoyer un mail, de surfer tranquillement et de jouer au Monopoly avec les enfants
Les -
  • Les lits à étage grinçants et branlants – ce qui occasionne des nuits entrecoupées et des réveils grincheux ensuite
  • Le partage de l’espace en général - 8 mètres carrés pour 4 c’est un peu short, il y a parfois à peine la place de poser son sac quelque part – et du coup Yves ne peut pas faire son yoga tranquillement le matin, pas bien ça, car ensuite il a mal au dos…
  • La propreté pas toujours très nette - les assiettes mal lavées, les cheveux dans la douche, les casseroles avec les restes du voisin collés au fond, etc.

 
Location à la semaine ou au mois
Les +
  • Un nouveau chez soi – avec des enfants qui font deux heures d’école tous les matins, c’est la meilleure solution pour pouvoir étudier ailleurs que sur un coin de table, vite fait bien fait
  • La place – chacun sa chambre, de bons lits, une salle de bain confort, des placards…
  • Du temps pour soi – les locations de vacances permettent de bénéficier d’un peu plus de temps personnel car ils sont des pauses dans le voyage
Les -
  • Le retour des habitudes – chacun retrouve ses petites manies et finalement la vie ressemble au quotidien habituel qu’on a justement décidé d’abandonner pendant le voyage !
  • L’emplacement – les prix attractifs impliquent souvent un emplacement éloigné des commodités et il faut se méfier de ne pas se retrouver dans la pampa sans moyen de locomotion
  • Les tâches ménagères – argh, la cuisine, la vaisselle, nettoyer, ranger…

 
Le camping-car
Les +
  • La liberté de mouvement ! Il n’y a rien de tel qu’une maison sur roues pour découvrir de grands espaces comme les USA, le Canada ou l’Australie
  • L’esprit « comme à la maison » - cuisiner selon les goûts habituels (après l’Asie, une vraie bénédiction pour Arno qui déteste le riz et les aliments mélangés), ranger ses affaires dans un petit placard, ne pas refaire le sac tous les deux jours
  • L’espace extérieur – dès qu’on arrive quelque part les enfants peuvent jouer dehors, alléluia, alors qu’en ville ils étouffent et font les sauvages n’importe où pendant qu’on tente (sans succès) de canaliser leur énergie débordante
Les –
  • Le manque d’intimité – le moindre mouvement fait bouger tout le camping-car (ceux qui sont partis pendant 4 ans en camping-car en famille sont des héros, comment ont-ils faits pour rester un couple ?)
  • Les équipements souvent foireux – écoulement d’eau fichus (2 inondations en 3 locations), placards qui ferment mal, équipement de cuisine sommaire, table branlante
  • Le prix ! Entre celui affiché et le vrai coût final (location + assurances + taxes + kilométrage + essence + emplacement en camping) ce mode d’hébergement est largement le plus cher de tout ce qu’on a testé

 
On a aussi testé le woofing (compte-rendu ici), les nuits avec le camping-car sur les aires d’autoroute autorisées (un poil glauque, s’acheter le guide Camp6 en Australie pour pouvoir le faire), les transports de nuit (deux jours pour s’en remettre) et les nuits chez l’habitant (peu compatible avec une famille de 4). En tous les cas, c’est une part d’aventures, de rencontres et un excellent exercice d’adaptation !

 
C’est donc avec joie qu’on est partis il y a trois jours à la recherche de notre camping-car. Cela fait depuis les USA qu’on n’a plus utilisé ce mode de transport. On se réjouit d’être à nouveau libres de nos mouvements et destinations, de poser nos petites affaires dans un chez-nous roulant. L’idée est de remonter depuis Sydney jusqu’à Brisbane en douze jours. On aurait bien aimé prolonger un peu mais vu les prix de location, on est resté raisonnable. Certains achètent leurs véhicules et le revendent ensuite, mais il faut avoir le temps et être dans la bonne saison. Comme on est en automne, les prix sont mauvais et certains jeunes nous ont dit qu’ils avaient perdus de l’argent en revendant leurs véhicules.

3 commentaires:

  1. Pour l'achat du véhicule en Australie, fortement déconseillé en-dessous de 3 mois sur place et même 3 mois c'est limite.

    Car entre le temps de trouver la perle rare (ya vraiment de tout et de rien sur les routes! et rarement pour plus de 3 personnes),

    la paperasse administrative apparement assez complexe (j'ai abandonné rapidement l'exercice de compréhension, dès qu'on a eu décidé de louer plutôt qu'acheter)

    ainsi que le temps nécessaire à la revente (s'imaginer sur un parking sous l'autoroute à attendre l'acheteur potentiel avec 2 loulous qui courent partout et qui en ont marre, ça fait vite changer d'avis).

    Pourtant j'avais bien potassé le sujet avant le départ, eh ben, on n'a vraiment pas regretté notre bus VW pour 4 (presque de luxe, manquait les WC et la douche, mais on avait l'eau chaude et question toilettes, yen a partout en Australie, nettoyées tous les jours et avec PQ, souvent sur les nombreuses places de jeu avec barbecue à gaz ou éléctrique à dispo et aussi nickel-chrome).

    Et il n'est pas nécessaire de tjs aller dormir dans les campings, ya bcp d'endroits tranquilles, au fond de zones résidentielles près de la mer où on ne gêne personne et d'ailleurs, les australiens sont souvent très curieux de voir l'intérieur du bus, surout quand on est à 4 dedans !!!

    Bref, à part le Queensland où on a eu quelques démèlées avec la flicaille pour cause de camping sauvage (overnight prohibited, ya bcp de ces panneaux) officiellement interdit, sinon du pur bonheur...

    Xela

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  2. Les vacances en camping-car ont beaucoup d’avantages. Économe, familiale et d’une grande liberté de déplacement, chaque année de nombreuses familles choisissent ce mode de logement/déplacement qui permet de voyager et s’arrêter à peu prêt partout tout en gardant le confort d’un petit mobile-home.

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  3. @ Xela: merci pour toutes ces infos, qui j'en suis sûre, rendront service à tous les futurs baroudeurs, biz
    @ Camping: sûr! d'ailleurs on a bien aimé, mais il y a aussi certaines réalités à ne pas négliger ;-)

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